Secrétaire nationale à la Santé et la Sécurité sociale, en charge des Affaires sociales dans l’équipe de François Hollande pour la présidentielle, la députée et présidente du Conseil général d’Indre-et-Loire sera à Mâcon ce mercredi à l’occasion d’une réunion publique organisée par Thomas Thévenoud et son équipe, dans le cadre de la campagne des législatives.
Au programme de cette soirée : l’accès aux soins, la protection sociale, le problèmes des hôpitaux, la dépendance, l’augmentation du reste à charge… Autant de sujets sur lesquels les réponses de l’élue sont très attendues.

Le début de campagne de Thomas Thévenoud, candidat socialiste sur la 1re circonscription, a été très actif. Depuis deux mois, les visites sur le terrain et les rencontres avec la population, les élus et les acteurs locaux se succèdent à un rythme effréné. Et cela va continuer avec en prime des réunions publiques sur les thèmes majeurs de la campagne de François Hollande : la santé, l’emploi et le logement, ainsi que des rencontres thématiques sur le handicap, l’éducation, les PME ou encore l’environnement.
Premier rendez-vous ce mercredi soir à Mâcon avec la venue de Marisol Touraine. « Au cours de cette soirée, on va décliner les grandes orientations nationales et ensuite les échanges vont nous permettre de réfléchir aux propositions qui pourront être faites dans le cadre de notre contrat de législatures », explique Thomas Thévenoud. « Ces conférences vont contribuer à identifier les problématiques et à trouver des solutions, enchaîne sa suppléante, Nicole Clément. Nous avons déjà bien avancé dans certains domaines, d’où l’intérêt d’être sur le terrain et de les relayer pour l’ensemble du territoire. »

De la justice et de la démocratie pour la santé

Avant la réunion publique de ce soir, trois points importants émergent du futur contrat de législatures : le modèle de la maison de santé de Cluny qui peut être transposé ailleurs, un engagement à réfléchir et à se battre contre les dépassements d’honoraires et la question des Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) « pour faire en sorte que sur ce territoire, il y ait une qualité et une quantité suffisantes. »
« Il n’y a pas assez de places en ce moment pour les personnes âgées, poursuit Thomas Thévenoud. Les familles ont entre dix et quinze mois d’attente.  Elles sont également confrontées à des solutions alternatives qui paupérisent tout le monde. Est-ce qu’il ne faudrait pas remettre un peu de démocratie et de justice dans le domaine de la santé ? »
Les différentes interventions prévues lors de cette table ronde tenteront d’apporter un maximum de réponses et de solutions. « Les intervenants ont d’abord été choisis pour leurs témoignages et leurs compétences, pas pour leur appartenance au PS », tiennent à préciser les organisateurs.

Huit intervenants, des réponses et un débat

Seront ainsi présents : Catherine Aubry, responsable de la maison pluridisciplinaire de santé de Cluny, Jean-François Guyonnard, médecin généraliste à Mâcon, Brigitte Lerendu, médecin de santé publique à Matour, Denis Valzer, délégué interrégional de la Fédération hospitalière de Bourgogne et directeur du CHU de Dijon, un représentant syndical des professions de santé, Henri Mazié, secrétaire général de la Mutualité française de Bourgogne, Marie-Claude N’Djin, directrice de la maison de retraite de Romanèche-Thorins, ainsi qu’Yves Petit, directeur général de la Caisse primaire d’assurance maladie de l’Ain.
« Chaque professionnel évoquera les problèmes de sa spécialité pendant six ou sept minutes, avant que Marisol Touraine apporte des réponses et que l’échange s’installe avec le public présent dans la salle, prévient ce dernier. La santé est aujourd’hui au cœur des préoccupations des Français, des jeunes comme des plus vieux parce que tout Homme a été, est ou sera malade. C’est un droit, or il n’est pas exercé de la même façon pour tout le monde : on a des problèmes d’accès aux soins, une protection sociale où le reste à charge (ce qu’il reste à payer une fois que la sécurité sociale a remboursé sa part) augmente très nettement ces dernières années, une désertification médicale, des délais d’attente de plus en plus longs pour consulter des spécialistes (gynécologues, ophtalmologues…), des dépassements d’honoraires des médecins qui travaillent à titre privé dans les hôpitaux publics… »
La prévention, la fin de vie, les troubles psychologiques dans le monde du travail, la dépendance des personnes âgées, la prescription de certains médicaments, les mutuelles… seront également abordés.

Réunion publique mercredi 7 mars à 20 h, salle Mosaïc, 193, rue des Blanchettes (à 150 m du carrefour de l’Europe) à Mâcon.