On a oublié les vieilles légendes d’antan. Le temps de cet été, cela peut être l’occasion de les redécouvrir et donner aussi l’envie d’aller voir les sites auxquels elles sont attachées.

Prenons la montagne de la Certenue par exemple et une fontaine qui est dite miraculeuse.

 

Dans le Morvan, on dit de la Certenue que c’est une montagne sacrée et que sa fontaine est miraculeuse.

 

Une source pour les femmes cherchant un mari

 

Située au sommet de la Montagne de la Certenue, près d’une chapelle, la source a tout d’abord servi pour les jeunes filles qui cherchaient un mari, pour les femmes qui voulaient un enfant ou du lait pour l’allaiter. Après la seconde guerre mondiale, les pèlerinages se déroulaient à la Pentecôte pour les enfants noués, à la parole en retard, les fièvres et la stérilité. Les pèlerins buvaient l’eau et faisaient des ablutions avant de se rendre dans la chapelle pour dire des prières à haute voix. Le miracle se produisait vers minuit quand la statue de la sainte qui se trouvait dans le bâtiment se couvrait de sueur ou changeait de couleur. L’église a condamné cette pratique. Cependant, le curé de Broye, qui avait prêché contre cette fête n’a lui-même guéri qu’en se rendant à la source et en y buvant, dit-on.

 

Jusqu’au milieu du XVIIème siècle, la fête de la Certenue était dite « balladoire », c’est-à-dire païenne, à cause de certains débordements contre lesquels tonnaient les curés de Mesvres, la ville voisine. Ceux-là, ou connurent une mort rapide, ou durent demander leur changement (dit-on). Une chapelle dédiée à la Vierge fut bien construite sur le site, cependant, depuis plus d’un siècle on n’y voit plus de pèlerinages pieux.

 

Une vierge fugueuse à Mesvres

 

La statue d’une Notre Dame, découverte par une bergère sur la montagne de la Certenue (surplombant la vallée du Mesvrin) fut placée à trois reprises dans le château de Fougerette (à Etang-sur-Arroux).

La légende indique que chaque fois la statue revint toute seule, la nuit, sur la montagne, en déposant une trace de son passage.

 

D’abord elle fit jaillir une source, sur le bord de laquelle elle laissa la marque de son talon. Puis elle laissa l’empreinte de son pied sur un rocher. Et comme elle avait fait un signe de croix, la roche se fendit en forme de croix.

 

Enfin lors de sa dernière fuite, elle s’assit sur le rocher qui porte depuis l’empreinte des plis de sa robe.

 

A la même époque, des ouvriers construisaient une chapelle sur une pente, mais tout le travail effectué dans la journée était mystérieusement défait le lendemain. Un matin, un maçon, de colère, jeta son marteau en l’air. Il retomba à l’endroit même où la bergère avait trouvé la statue. C’était le signe que la Vierge voulait que sa chapelle soit construite sur la montagne. Notre-Dame-de-la-Certenue fut construite.

 

Certains avaient prétendu avoir aperçu le soir une grande dame blanche qui descendait jusqu’à la source et puis on ne la voyait plus.

 

Aujourd’hui la fontaine et la petite église existent toujours. Et l’on peut boire encore à la fontaine. Une louche est toujours présente pour pouvoir y boire ou remplir une bouteille. Et l’on peut voir l’église au moins de l’extérieur à défaut de pouvoir la visiter.

 

Un site à découvrir et d’autant plus intéressant qu’il permet une jolie balade en forêt, à l’ombre la plupart du trajet et donnant accès à une vue magnifique sur le Morvan.

 

EM