Institut d’histoire sociale CGT71
"VIVE LA COMMUNE !"
Communiqué :
18 Mars 1871, 18 Mars 2021. La Commune de Paris a 150 ans. Bien sûr, la CGT célèbrera – commémorera (comme on voudra) – ces soixante-douze jours qui ont marqué à jamais l’histoire de notre pays.
Fêter la Commune, non pas par nostalgie, mais au contraire pour en marquer toute la modernité. « Ces Parisiens, montant à l’assaut du ciel » ont imprimé une page fulgurante de notre Histoire avec des lois d’une modernité qui étonne aujourd’hui encore.
Cela concerne tout autant les mesures sociales, l’émancipation féminine, la séparation de l’Église et de l’État, l’école laïque et obligatoire, que l’art débarrassé de toute tutelle gouvernementale.
Enfin, « La Commune a ordonné que les deux guillotines fussent brûlées publiquement ». La peine de mort est abolie, il faudra attendre 110 ans pour qu’elle le fût à nouveau…
La Commune, c’est le Peuple qui prend en main son destin, qui se révolte contre la guerre, l’asservissement et la corruption des puissants, le Peuple qui protège sa vie, ses droits, son avenir et pour cela s’arme et érige des barricades…
Des milliers d’anonymes, artisans et ouvriers, des jeunes et des milliers de femmes, dont certaines connurent un destin extraordinaire. C’est le cas de Louise Michel, née à Vroncourt-laCôte (Haute-Marne), institutrice, écrivaine, poète, aussi haïe par les Versaillais qu’admirée par Victor Hugo, Verlaine et les petites gens. Louise Michel, l’insurgée, l’indomptable (https://maitron.fr/spip.php?article24872).
Le grand public ignore souvent que la Commune de Paris n’a pas été le seul événement communard. On recense des Communes dans plusieurs villes de province, comme Lyon, Narbonne ou Le Creusot.
La Commune du Creusot et les événements qui l’ont précédée sont connus en détail grâce au témoignage du maire de l’époque, Jean-Baptiste Dumay. Figure locale de l’opposition au Second Empire et au pouvoir patronal schneiderien, il a été nommé maire de la ville suite à la fuite en exil d’Eugène Schneider le 4 septembre 1870. Sur le point d’être démis de ses fonctions, il accepte
de proclamer la Commune le 26 mars 1871.
A l’occasion des 150 ans de la Commune, une exposition temporaire au sein de l’Écomusée du Creusot-Montceau se proposera de mettre l’accent sur la spécificité des événements creusotins (ouverture dès que possible…).
La Commune, c’est aussi des centaines de chansons d’hier et d’aujourd’hui. Eugène Pottier (auteur des paroles de l’Internationale) : «On l’a tuée à coups de chassepot / À coups de mitrailleuse… / Tout ça n’empêche pas, Nicolas / Qu’la Commune n’est pas morte !» ou JeanBaptiste Clément : «Quand nous chanterons le temps des cerises / Et gai rossignol et merle moqueur / Seront tous en fête». Et Jean Ferrat : «Il y a cent ans commun commune / Comme une étoile au firmament / Ils se battaient pour la Commune / En écoutant chanter Clément ».
Oui, pour fêter comme il se doit la COMMUNE, chantons !
Un commentaire sur “Institut d’histoire sociale CGT71”
C’est bien de rappeler qu’il y eu des « communes » éphémères, dont Le Creusot tout proche…chantons POTTIER et CLEMENT avec jean Ferrat..
N’oublions pas Auguste BLANQUI (qui a donné son nom à une rue de Montceau), cet insurgé « au fusil et à la plume d’acier »…ayant passé pour cela 35 ans de sa vie en prison… recherché par la police dès le le 17 mars 1871..solidarité avec les sanction infligés aux communards.!
Merci pour votre contribution, les amis