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mercredi 23 novembre 2022 à 14:17

« Les Oubliés du Ségur »  

"Les organisations syndicales employeur sont main dans la main avec le gouvernement."



 

Mardi matin, à l’appel de l’USD CGT Santé et Action Sociale 71 des salariés du secteur social et médico-social se sont réunis à la Maison des Syndicats de Chalon pour dénoncer leurs conditions de travail et rappeler, une fois de plus, qu’il reste des Oubliés du Ségur !!!

Parmi les personnes présentes dans ce mouvement, figuraient des salariés des PEP 71, de l’ADFAAH, de la Mutualité Française de Saône et Loire, des Papillons Blancs Bourgogne du Sud, de l’UDAF et de la Sauvegarde 71.

 

Communiqué :

« Ce même gouvernement qui ne nous entend pas en dépit des sollicitations individuelles, des alertes et des mobilisations du secteur ces derniers mois dans la rue Ils détruisent nos conditions de travail d’accompagnement et de vie de nos
bénéficiaires.

Il devient normal aujourd’hui de travailler en mode dégradé. NON CE N’EST PAS NORMAL

On nous oppose des difficultés budgétaires avec des risques pour les associations, une augmentation des charges et du coût de la vie. Et pour
les salariés, le coût de la vie il augmente pas ???: NON C’EST PAS NORMAL

Les syndicats employeurs appellent à la mobilisation mais refusent lors des négocissionnels. Seraient-ils schizophrènes ?

La convention collective unique, des années que l’on revendique une convention coations annuelles l’extension des 183 euros à l’ensemble des
profellective haute. En face, on nous parle de faire des économies : prime au mérite, remise en cause des congés, remise en cause des diplômes…

De plus en plus de postes vacants, un manque d’attractivité de notre secteur criant.

Pour enrayer la paupérisation des salariés, on nous parle de revalorisation de la valeur du point de 3%.

Le compte n’y est pas ! non seulement elle n’est pas alignée sur la fonction publique (d’Etat, territoriale et hospitalière) qui elle est de 3.5 %, mais dans 71 la présentation d’AXESS, elle est en fait de 2.8%. La valeur du point passerait de 3.82 à 3.93.

Les salariés n’arrivent plus à finir le mois avec une inflation qui amplifie ce phénomène de paupérisation. On veut juste travailler dignement !

Des salariés sont toujours sous le SMIC, même avec indemnité différentielle qui permet de l’atteindre, celle-ci est non prévue dans l’enveloppe
budgétée.

Les assistantes familiales, les mandataires judiciaires ne sont pas concernés par ces mesures, pourtant ils font bien partis de la CCN66.

On prend de plein fouet l’inflation exponentielle en œuvre sur les produits alimentaires, les vêtements, l’énergie et les frais de carburant.

Les oubliés du Ségur une fois de plus stigmatisés.

Inflation : 6.5%, revalorisation hypothétique du point 2.8%

Y a pas un problème là ??

La dernière commission mixte paritaire a eu le 16 novembre, peut-être ontils réussi à bouger les choses et obtenir enfin des avancées.

Le Ségur a été une forme de reconnaissance salariale à certains professionnels de notre secteur, mais pas pour tous ? Comment on justifie
cette différence d’égard. Nous sommes dans un climat tendu, une dégradation exponentielle de nos conditions de travail

Serait une volonté de diviser les équipes ?

Dans un contexte de renouvellement ou de mise en place des CSE, les élections professionnelles actuelles ont encore plus d’importance et de
sens !

Pourtant, force est de constater que dans notre secteur aussi, certains syndicats opportunistes profitent de la situation pour s’immiscer et avoir
une représentativité nationale là où ils ne sont pas, syndicats qui sont introduits dans nos associations locales par les employeurs, même s’ils s’en
défendent. Nous ne sommes pas dupes ! Complicité ou recherche d’intérêt commun.

Aujourd’hui, nous sommes tous fatigués de répéter sans cesse les mêmes revendications sans jamais ni être entendus, écoutés ou considérés.

Les salariés sont usés et déçus du mépris affiché à leur égard ; comment motiver nos collègues alors qu’ils travaillent toujours pour la bonne marche
des établissements ?

Devant cette situation sociale extrêmement tendue, comment demander aux collègues de venir manifester ou de faire grêve alors que le mode
dégradé semble être devenue monnaie courante et cautionné par notre employeur qui profite de ce contexte ?

Même le gouvernement, par son racolage national, tente désespérément d’attirer des vocations dans nos secteurs.

Pourtant, notre secteur ne suscite pas d’engouement pour répondre aux postes d’emploi proposés.

 

NOUS REVENDIQUONS

 des postes supplémentaires pour alléger la charge de travail et maintenir la bonne prise en charge des bénéficiaires accompagnés
 des augmentations de salaires : 300 euros pour toutes et tous
 pour une convention collective unique à haut seuil d’exigence : en clair revalorisation salariale, CT maintenus, progression de carrière, pas de grille de salaire sous le SMIC, maintien des congés d’ancienneté
 revalorisation du point, valeur du point à 5 euros !
 Prime de la valeur ajoutée, pour qui et pour quand ?

 

Nous continuerons la lutte, le mépris ça suffit !!!

Le secteur social et médico-social est en danger grave et imminent !!

NOUS NE LACHERONS RIEN »

 

USD CGT Santé et Action Sociale 71

 

 






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