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jeudi 28 mars 2024 à 15:16

Accès aux soins

Le Sénateur Fabien Genet se fait le relai de la colère et du désespoir des patients



Communiqué :

« Comment ose-t-on encore parler d’équité territoriale en matière d’accès aux soins ? »

« Mercredi 27 mars 2024, à l’occasion de la table ronde sur l’équité territoriale en matière d’accès aux soins organisée par la Commission de l’Aménagement du Territoire et du Développement Durable du Sénat, le Sénateur Fabien Genet a relayé la colère et le désespoir ressentis dans les territoires auprès de la Direction générale de l’offre de soins du Ministère de la Santé.

Comme Maire de Digoin, vice-président du conseil départemental élu sur le canton de BourbonLancy/Digoin, et désormais comme Sénateur, Fabien Genet est confronté depuis de nombreuses années à la problématique de l’accès aux soins. Il y a dix ans, la situation était déjà extrêmement tendue et il alertait à l’époque sur ces difficultés lors du départ de plusieurs médecins sur sa commune de Digoin.

Ce matin à l’occasion d’une table ronde sur l’équité territoriale, il a vivement interpellé la conseillère du Ministère de la Santé sur la colère, l’inquiétude et la rage qui montent sur les territoires face à la désertification médicale : « Il faut faire entendre cette colère. Je crois que le Ministère ne prend pas la mesure de ce qu’il se passe sur le terrain. ».

Dans ce contexte particulièrement difficile où de nombreux patients ne parviennent pas à trouver un médecin ni même un rendez-vous, le Sénateur s’est dit indigné par la situation, les défaillances du système et les réponses qui sont semblablement les mêmes depuis des années.

« La situation est indigne. Indigne de notre pays, de ses valeurs, de ses principes, de son rang et de sa puissance économique. Il en va du bien le plus précieux qu’est la santé. Indigne car la situation se dégrade depuis 15 ans. Indigne car ce sont les plus fragiles, les plus vulnérables qui ne réussissent plus à se faire soigner. »

Alors que la tension monte sur les territoires, avec des patients qui expriment désormais leur colère auprès des derniers médecins et des secrétaires médicales qui sont en première ligne, le Sénateur Fabien Genet a interrogé le Ministère sur les différentes améliorations qui permettraient de faciliter l’installation de nouveaux médecins.

Sur les cartographies des zones sous-denses en médecins, les ZIP (zones d’intervention prioritaire) et ZAC (zones d’action complémentaire), actuellement définies par un arrêté de l’ARS, le Sénateur a pointé la défaillance du système en vigueur qui entraine l’obligation de déclasser une commune pour en classer une autre.

Il a également rappelé les difficultés rencontrées dans le cadre de l’installation des médecins étrangers, sujet sur lequel il avait déjà interpellé à plusieurs reprises le Gouvernement : « avoir des médecins avec des projets d’implantation et les faire attendre plus d’un an, ce n’est pas possible ! ».

Le sénateur a ensuite conclu son intervention sur la répartition des médecins sur le territoire et la possibilité d’affecter les professionnels de santé sur les territoires qui en ont le plus besoin :

« Le système de santé est très largement administré et financé par des deniers publics : plutôt que de parler de coercition pour les médecins, ne pourrait-on pas parler simplement de l’affection des moyens aux besoins et faire en sorte qu’en France, en 2024, les patients qui ont besoin de médecins puissent se soigner ? ». »

Lien vers capture de vidéo Youtube :
https://www.youtube.com/watch?v=hGf5RIiq2pQ

 






3 commentaires sur “Accès aux soins”

  1. GBK71 dit :

    Tout à fait d’accord avec M. le Sénateur, il y a un manque d’effectifs c’est évident, mais ce n’est pas le seul problème. Il faut rappeler que le métier de médecin n’est pas un métier comme un autre, sa vocation est au service de l’humain. Cela veut dire que sa présence est nécessaire là où l’on a besoin de lui. Tant que les médecins s’installeront dans des endroits compatibles avec leur confort, leur qualité de vie le problème restera entier. Si l’Etat dans ses fonctions régaliennes imposait des affectations dans les lieux qualifiés de désert médicaux, je pense que ça pourrait résoudre un certain nombre de problèmes. Pour cela il faudrait faire changer les mentalités, imposer une forme de discipline, revoir tout le système en le réorganisant, car le problème à ce jour est surtout l’absence d’organisation. Si l’on veut que ça tourne rond, il faut savoir être carré. Pour obtenir un RDV j’ai subit le serveur vocal (le perroquet de service) qui m’a fait attendre une demi-heure et lorsque la secrétaire était sur le point de prendre mon appel, le perroquet m’a dit que toutes les lignes étaient occupées et m’a invité à formuler mon appel et a raccroché. Je dis tout simplement que les médecins d’aujourd’hui ne viennent pas à la cheville de leurs anciens qui brillaient par le dévouement. Eux ne disposaient pas des nouvelles technologies (SCANNER, IRM) et pourtant ils faisaient de bons diagnostics. L’exemple des vétérinaires est sensiblement le même : il est plus agréable de s’installer sur la côte d’Azur pour soigner des caniches, des chats et perroquets du Gabon que de se lever à 2h du matin, enfiler les bottes pour aller aider un vache à vêler.

  2. ORCHIDEE1957 dit :

    Ne parlons pas de ce qui fâche…. un désastre l’accès aux soins…. Je suis en plein dedans depuis mardi 26 mars… Ma maman âgée de 93 ans, a eté admise aux urgences de Montceau suite à une forte douleur à l’aine côté gauche…. A l’issue de la radiologie, il s’avère qu’il y a fracture du fémur…. Transportée le même jour à 16 H au CH CHALON, entre parenthèses sans demander l’avis de la famille… Arrivée en fin d’après-midi à Chalon, pour une éventuelle opération… A ce jour, vendredi 29 mars, il y a 15 personnes en opération urgente avant elle, et on m’a bien précisé que son cas n’était pas urgent du tout… Certains patients ont attendus une semaine avant d’arriver jusqu’au bloc opératoire….Et pour couronner le tout, il n’y a qu’une seule et unique salle d’opération pour tout le planning surchargé… Personne ne donnes de nouvelles bien entendu, j’ai dû téléphoné plus de 12 fois pour savoir où en était le dossier de ma maman… Aujourd’hui, on m’a parlé que ce serait le grand jour, mais l’heure on ne sait pas c’est un mystère, les orthopédistes mettent des priorités, ils opèrent même la nuit… C’est comme le tiercé, il suffit d’être dans le bon quarté… On m’a aussi précisé que si des urgences arrivaient entre temps, ils seraient prioritaires, soit un recul en position sur la liste d’attente… Aujourd’hui, l’humanité a disparu de l’Hôpital, plus d’informations, un numéro sur une liste et on attend sagement son tour sans rien dire et en souffrant en silence…

  3. marius dit :

    GBK71 je partage à 200% votre commentaire. Triste réalité, mais aujourd’hui comme vous le dites si bien on n’a plus les médecins dévoués d’avant. Aujourd’hui les médecins veulent faire trente deux heures par semaine, en étant plus rémunéré bien sûr. Malgré tout, je suis obligé de faire 15km pour aller voir mon médecin, (à Montceau je n’en ai jamais retrouvé un autre depuis le départ en retraite de mon ancien médecin voilà 10ans) mais je dois reconnaitre que lui est très professionnel par rapport à certains autres.