A la recherche des trésors de notre région : le lavoir de Saint Symphorien-de-Marmagne
Et le menhir de Broye
Au cours de cet été, nous ferons le tour d’une partie de notre département de Saône-et-Loire afin de vous faire découvrir notre patrimoine accessible facilement à tous et gratuitement.
Ce patrimoine constitue la trace de l’activité humaine et nous rappelle aussi des évolutions techniques et sociales.
Parmi ces évolutions et ce patrimoine encore préservé dans certaines communes de France, il y a le lavoir. Pour les plus jeunes, on imagine difficilement cet élément de notre patrimoine. Et pourtant, il jouait un rôle central avant l’invention des lave-linges !
Qu’est-ce qu’un lavoir ?
Un lavoir est un bassin public destiné au lavage du linge. Généralement alimenté par une source ou un cours d’eau et souvent couvert, c’était le lieu de travail des lavandières. Certains lavoirs étaient même équipés de cheminées pour produire la cendre nécessaire au blanchiment.
Ils pouvaient être en différents matériaux : pierre, brique, bois ou torchis. Certaines communes ont su les préserver, parfois dans des hameaux isolés, parfois en centre-ville.
On peut les trouver associés à des sources et à des abreuvoirs pour les animaux.
Le lavoir de Saint Symphorien-de-Marmagne
Pour débuter notre découverte des lavoirs, nous sommes restés sur le territoire de la Communauté Urbaine Creusot Montceau. Et c’est à Saint Symphorien-de-Marmagne que l’on a découvert ce joli lavoir encore en eau au centre du bourg. Situé à proximité de l’école et de la boulangerie de la commune, le lavoir est entièrement en pierre. Il a été restauré. Il n’est pas couvert comme d’autres que nous vous ferons découvrir. Pour s’y rendre, il suffit de prendre la direction de la mairie et de se garer juste en face de l’école un peu plus haut.
Il y a un parking facilement accessible.
Si vous aimez marcher, vous pouvez aussi le découvrir en prenant le chemin de la balade verte « Entre bois et vallées (SSM3) » proposée par l’Office du tourisme.
Certes c’est un petit lavoir, mais il constitue le souvenir d’un moment partagé entre les femmes du village toutes affairées à l’entretien du linge de la maisonnée.
C’était donc aussi un lieu de socialisation.
Si vous souhaitez poursuivre votre quête du patrimoine local, vus pouvez aussi découvrir le menhir de Broye.
Et pour les curieux, le menhir de Broye
Aussi appelé menhir de Charmeau (ou Charmot), le menhir de Broye se situe à quelques kilomètres seulement de Saint Symphorien-de-Marmagne en prenant la direction de Mesvres.
En arrivant à Mesvres, entrez dans la commune jusqu’à trouver le panneau indicateur de la direction du menhir (sur votre droite).
Situé au croisement de plusieurs chemins, entre les habitations, ce menhir s’élance vers le ciel et culmine à 4,80 mètres de haut pour un poids de 18 tonnes. Il a été déplacé en 1913.
Sa place initiale était à 150 mètres de sa position actuelle. A priori, il a été transporté au bord de la route pour être plus visible.
Il a été découvert et exhumé en octobre 1913 par Monsieur Ramoussy, agriculteur, au lieu-dit “L’Ouche à l’Hôte”. Le menhir était couché lors de la découverte.
Autour du menhir, dans le secteur précis à l’Ouest du Mont Jenot, des haches et des couteaux en pierre ont été retrouvés.
Les particularités de ce menhir sont, selon les spécialistes, les gravures que l’on observe sur l’une de ses faces : un personnage dans la pose de l’orant (un peu comme s’il priait) et une lame de hache polie.
Le menhir fuselé est accessible facilement et gratuitement. On n’a malheureusement pas trouvé les traces de la carrière d’Obélix !
Dans de nombreuses régions françaises, il existe des légendes sur les menhirs, l’utilisation lors de rituels ou pour apporter richesse ou fertilité pour les femmes souhaitant tomber enceinte. Ici rien de tout cela, mais le menhir de Charmeau a tout de même fière allure au milieu de la campagne.
Belle découverte à vous !
EM