« Les élections professionnelles auront lieu cette année, le 20 octobre , dans tous les établissements publics , de santé et médico-sociaux : dans trois mois ce sera passé , et pourtant dans la majorité des établissements concernés , rien n’est prêt !

Ce sont toutefois plus de dix mille salariés en Saône et Loire qui sont appelés à voter pour élire leur représentants du personnel : aux Commissions Paritaires Locales (CAPL) et Départementales (CAPD) pour la gestion des carrières individuelles (notation , avancement, discipline..) ; aux Comités Techniques d’Etablissement pour les questions relatives à chaque institution (organisation du travail, horaires, budgets…).

Ainsi , quelques 62 représentants du personnel seront élus aux CAPD en Saône et Loire.
Depuis la mise en œuvre des préconisations de la loi Hôpital , Patients , Santé , Territoire, c’est tout un pan des fonctionnaires qui se retrouvent maltraités dans leur droit à la démocratie :
Les élections n’auront qu’un seul tour … tant pis si moins de 40% des électeurs s’expriment (chiffre en deçà duquel un 2ème tour était organisé auparavant).

C’est le Centre Hospitalier de Mâcon qui est en charge du suivi de l’organisation des élections aux CAPD, sans autorité sur ses collègues évidemment …tant pis si les règles d’organisation ne sont pas respectées. Chaque établissement fait comme il le peut, ou comme il le veut ! Sur 57 courriers sollicitant les directions pour nous rencontrer afin d’établir un protocole d’accord pré-électoral, seules 6 ont répondu favorablement. On pourrait même noter une entrave de l’établissement référent qui organise deux instances importantes au cours de la semaine de dépôt des listes !

C’est très inquiétant pour l’avenir de la représentation syndicale de personnels qui sont majoritairement exploités , dans des hôpitaux aux budgets très inférieurs à leurs besoins ! Tous les établissements de Saône et Loire fonctionnent à flux tendu depuis des années , avec des moyens de plus en plus réduits , pour faire face à des besoins de santé de la population de plus en plus importants .

Pour exemple chaque année , l’activité de l’hôpital de Mâcon augmente de 3% , le nombre de médecins aussi , mais pas le nombre d’agents techniciens , soignants , ou administratifs pour faire fonctionner tout ça !!

Dans les maisons de retraite = Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) , les patients deviennent dépendants au cours de leur séjour , sans ré-évaluation des besoins en personnels …

Les agents de la Fonction Publique Hospitalière se plient en quatre partout et tout le temps pour faire tenir debout un système public d’accès aux soins  qui permet à chaque citoyen d’être soigné …mais jusqu’à quand vont-ils tenir ? Leurs droits les plus basiques sont sans cesse remis en cause du fait des sous effectifs : ils reviennent sur leurs repos hebdomadaires pour remplacer la moindre absence , ils arrivent rarement à obtenir leur congés d’été avec leur conjoint, ils subissent les exigences légitimes des patients et de leur famille , sans le soutien de leur encadrement ; ils doivent être adaptables à tous les services pour faciliter la gestion du personnel , peu importe leur motivation et leurs compétences .

Mais ils n’ont pas envie de travailler plus, ils ont envie de travailler mieux : au service du patient, pour enfin s’épanouir dans leur métier ; tout en ayant des salaires à la hauteur de leur responsabilités .

La CGT persiste à défendre les droits des agents, et l’obtention de meilleures conditions de travail ;ainsi que des rémunérations convenables .

La CGT dénonce le manque de moyens investis pour l’organisation des élections dans la fonction publique hospitalière  et interpelle les représentants de l’Etat pour obtenir l’application des lois et règlements créés spécifiquement au printemps 2011. »