« Les salariés luttent pour que le travail ne tue plus à Verallia ! » (Social)
Affirme le syndicat CGT de site du verre Emballage de Chalon s/s 35 salarié(es) assignés en référé au TGI
Les représentants du personnel expliquent !
« Suite à notre droit de retrait en octobre dernier, notre direction à assigné 35 salarié(es) au TGI en référé d’heure à heure. A l’issue de l’audience du 13 novembre, la juge du TGI à accepté notre demande de renvoi pour que nous puissions préparer notre défense.
Cette nouvelle audience aura lieu le mardi 4 décembre à 10h30 au TGI de Chalon sur Saône. Une délégation composé de salarié(es) des autres usines de VERALLIA France sera là pour apporté son soutient au collègues de l’usine de Chalon. »
Le tract qu’ils ont distribué :
Depuis des années les conditions de travail se dégradent très fortement dans les verreries !
Alors que l’automatisation et l’informatique auraient dû améliorer les conditions de travail, c’est tout le contraire qui s’est passé ! Les dirigeants de l’entreprise, n’ont pensé qu’à accumuler davantage de profits en continuant à dégrader le travail, en supprimant tout ce qui n’est pas rentable, ou moins rentable !
Avec de telles pratiques, l’entreprise Verallia est très profitable pour les actionnaires ! Elle affiche des résultats insolents ! Et pourtant, elle en veut encore et toujours plus !
Et pour satisfaire son appétit insatiable, elle n’hésite pas à sacrifier des salariés ! Pressions pour augmenter la productivité, pressions pour qu’ils partent, pressions pour proposer des reclassements à l’externe (comme si les autres employeurs allaient embaucher les salariés usés par le travail chez Verallia !?)
Depuis quelques mois, avec l’annonce de la revente de Verallia par le fond d’investissement APOLLO, les pressions se sont multipliées et se sont amplifiées sur l’ensemble du personnel ! En septembre et octobre, la direction a même annoncé qu’il y avait 13 postes en trop, que les salariés inaptes, affaiblis, seraient les premiers à être licenciés…
C’est donc sur ce fond d’ambiance très malsaine que les salariés ont effectué leur rentrée de septembre !
Et en octobre, la direction a frappé ! Elle licencie un salarié alors qu’il avait entamé une période de soins, alors même qu’il était hospitalisé ! Cet élément a-t-il joué un rôle déclencheur ? Toujours est-il que la semaine suivante, un autre salarié a mis fin à ses jours ! Il a décidé de mettre fin à ses jours parce qu’il avait des problèmes de santé et que la direction avait clairement affiché son intention de se séparer de tous les salariés inaptes à leurs postes de travail ! Qui cela toucherait-il ? Les inaptes actuels seulement ou les futurs inaptes aussi ?
Pour les salariés, ce décès aura été la goutte de trop ! Ils ont immédiatement cessé le travail et fait valoir leur droit de retrait ! Cette pression psychologique devenait insupportable !
Alors que l’usine était complètement à l’arrêt suite au droit de retrait de très nombreux salariés, la direction n’a pas convoqué de CHSCT dans les 24h, n’a pas informé l’Inspection du travail, mais a multiplié les interventions et pressions pour que le travail reprenne ! Son seul but était le redémarrage de l’outil de travail !
Et la suite est la même…
Seulement 35 salariés assignés devant le tribunal. Pourquoi eux et pas l’ensemble des salariés ?
Les autres salariés, eux se sont vu retirer les heures non travaillées ! Là encore, la direction se fait justice elle-même au lieu de contester devant le juge de fond !
Une autre procédure est en cours pour exiger le paiement des salaires et si la direction entend contester le bien-fondé du droit de retrait, qu’elle aille devant la justice !
Les patrons n’ont pas tous les droits ! Ils ne sont pas juges et partie !
L’ensemble des syndicats CGT de Verallia France ont appelé à la grève ce 4 décembre et une délégation de chaque usine est présente ce jour pour participer au rassemblement devant le tribunal lors de l’audience. Seront aussi présents des militants de la Fédération du Verre, et des militants du Chalonnais – dont des militants et salariés de Gerresheimer, l’entreprise de la veuve à Dominique.
Le syndicat CGT de site du verre Emballage de Chalon s/s