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lundi 13 avril 2020 à 18:07

Montceau : Union locale CGT

L'Hôpital de Montceau n'échappe pas à la logique mortifère de la gestion financiarisée de la santé publique !





Communiqué :

 

Nous assistons depuis quelques jours à l’hôpital de Montceau à des bouleversements qui secouent la patientèle, les familles, les soignants et la direction de l’établissement.

Toutes ces secousses « telluriques » sont la résultante de la politique menée en matière de santé pour l’hôpital en général et celui de Montceau en particuliers. La ligne tracée de faire de notre hôpital un hôpital dédié à la gériatrie est un fiasco de premier ordre. On ne peut pas dans le même temps suivre cette ligne et gérer un dispositif de crise sanitaire sur un territoire à forte concentration humaine.

La direction actuelle en pâti mais celle qui prendra la relève sera exactement dans la même problématique si le changement prôné par le Président de la République n’est pas mis sur les rails pour peu que l’on veuille bien le croire. N’oublions pas trop vite qu’il n’a eu de cesse d’étrangler l‘hôpital public avec le résultat dramatique que l’on constate depuis la pandémie.

L’abandon de la logique financière au profit de la réponse aux besoins pour une population de 105 000 habitants à plus ou moins 30 minutes d’accès à notre hôpital doit redevenir la priorité comme le revendique localement le Codef.

Cette priorité passe par la réouverture des blocs opératoires, la mise en place d’un programme immédiat de la chirurgie ambulatoire. Cette mesure est nécessaire pour redonner de l’attractivité à notre hôpital. Ceci passe également par l’abandon du énième plan d’économies déposé auprès du Copermo. Copermo qui doit être dissout, il est complice du désastre économique et sanitaire auquel nous sommes confrontés. Dans son discours du jeudi 12 mars, le Président de la République a indiqué qu’il «nous faudra demain tirer les leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies» et que «les prochaines semaines et les prochains mois nécessiteront des décisions de rupture». C’est dès maintenant qu’il nous faut les tirer, les leçons, Monsieur le Président de la République.

Il est temps, de lancer un appel aux élu-e-s locaux de la République : « réappropriez-vous l’espace politique qui est le vôtre, LE TERRITOIRE, pour y conserver, développer les réponses aux besoins des populations ! ». Le Président Macron nous suggère de changer de modèle de développement. Dites-lui : « Chiche, mais pas sans nous ! »

La crise du Covid-19 nous révèle ce que nous ne voulons plus. Nous ne voulons plus que nos services publics soient abîmés, dégradés, brocardés. Nous ne voulons plus que les fonctionnaires soient moqués, traités de privilégiés. Nous ne voulons plus de cette idéologie dominante qui n’a de cesse de faire passer les fonctionnaires pour des promoteurs de leurs seuls intérêts et le marché pour l’unique institution capable d’allouer les ressources.

Mais l’histoire récente nous montre que c’est toujours l’Etat qui vole au secours des banques, qui socialise les pertes et privatise les profits au seul service de la finance. Ce sont toujours les services publics et leurs agents qui sont en première ligne lorsque les crises arrivent. Nous devons cesser de les démanteler, ce sont nos biens communs.

Notre Hôpital en fait partie, il doit retrouver ses lettres de noblesses : MCO (Médecine, Chirurgie, Obstétrique) c’est la seule condition pour redonner du sens aux réponses sanitaires attendues par les 105 000 habitants qui sont à proximité.

 

 

 

 






3 commentaires sur “Montceau : Union locale CGT”

  1. Houria dit :

    Un monde d’après débarassé du marxisme. Un rêve !

  2. bleone dit :

    Je fredonne plutôt :

    Un monde nouveau tu comprends
    Rien ne sera plus jamais comme avant
    C’est la fin de l’histoire
    Le rouge après le noir

    Oui, vivement la fin du néo libéralisme
    Alors, comment arrêter le livre noir du capitalisme ?
    Les victimes du Covid 19, s’en est de trop!
    Le capitalisme était déjà bien malade avant le coronavirus, ne le laissons pas s’en remettre
    Les travailleurs doivent accéder au pouvoir. Comme au sortir de la résistance, les forces progressistes ne devraient pas tarder à y travailler .

    Très Marx vôtre

  3. Houria dit :

    C’est bien le confinement en Bretagne ?