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jeudi 16 avril 2020 à 06:49

Montceau : Union locale CGT

Crise sanitaire aujourd'hui, crise sociale demain ?





 

Communiqué :

Une perspective vécue comme une « double peine » !

Les éclaireurs de l’Elysée nous l’avaient dit, il fera un discours à la de Gaulle ou à la Churchill !On a attendu, on a entendu et on a rien vu. Nous avons assisté à un mélange de généralités dans un style patelin. Monsieur le Président, votre intervention a duré 27 minutes, pas moins… Vous auriez pu faire plus court en déclarant simplement ceci : « du fait de nos erreurs, et de celles de nos prédécesseurs, nous n’avons aujourd’hui le choix qu’entre des mauvaises solutions. Nous allons tenter de choisir la moins mauvaise, et de nous en sortir le moins mal possible. Françaises Français, merci de votre attention ». 18 secondes chrono…

Le Président Macron a parlé : le «confinement le plus strict» continue mais les écoles rouvriront ; le «confinement le plus strict» continue mais la production doit redémarrer !

Allez, on ne nous l’a fera pas : derrière l’argument des besoins des élèves, il est surtout indispensable que les écoles rouvrent pour que les parents se retroussent les manches et que la production redémarre massivement. Que les élèves, les enseignants et le personnel des établissements scolaires soient protégés ou pas c’est pas le souci majeur. Et le confinement durera au delà du 11 mai pour les anciens (à partir de 70 ans paraît-il) ; jusqu’à quand ?

Samedi, dans les colonnes du Figaro, le numéro un du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux (chef de guerre lui aussi), a appelé à relever l’économie post-pandémie. Sa vision semble bien être partagée par le gouvernement, qui ne compte toujours pas mettre à contribution les plus riches. Vous savez, ceux qui ont bénéficié de la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune, ceux qui ont bénéficié de la fin de la flat tax (“ prélèvement forfaitaire unique”, qui s’appliquait aux revenus du capital).

Geoffroy Roux de Bézieux a clairement annoncé, les contours que prendrait son « jour d’après ». Et il ressemble beaucoup aux jours d’avant en pire. « L’important, c’est de remettre la machine économique en marche et de reproduire de la richesse en masse. C’est la création de richesse qui permettra d’augmenter l’assiette des impôts et donc les recettes, et ainsi de rembourser la dette accumulée pendant la crise », a-t-il expliqué. Une orientation immédiatement soutenue par le gouvernement. Le patron du Medef fait l’unanimité syndicale contre lui.

Ces désirs patronaux s’inscrivent dans la droite lignée des ordonnances adoptées fin mars par le gouvernement pour déroger au Code du travail. En permettant aux employeurs d’imposer à leurs salarié-e-s la prise de dix RTT ou de six jours de congés payés pendant le confinement, mais également d’étendre la durée maximale du temps de travail à douze heures journalières et soixante heures hebdomadaires, et de réduire le temps de repos obligatoire entre deux jours de travail de onze heures à neuf heures, l’ordonnance du 25 mars avait considérablement préparé le terrain à cette nouvelle offensive patronale.

Entre le coût du chômage partiel, le fonds de solidarité et les reports de paiement de cotisations sociales, le gouvernement n’avait pas hésité, jeudi 9, à doubler le montant du plan d’urgence pour soutenir les entreprises à hauteur de 100 milliards d’euros (l’argent magique existerait-il ?). On sait désormais à qui le patronat et le gouvernement souhaitent présenter la facture => aux salarié-e-s.

Notre slogan lors de la réforme des retraites : « on ne lâche rien » reste d’actualité !

Dernière minute : L’Union Européenne choisit comme conseiller sur l’environnement… BlackRock…

C’est comme si on demandait au renard de venir dimanche boire le thé dans le poulailler…

 

 

 

 

 

 

 

 

 






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