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vendredi 17 avril 2020 à 18:11

Réouverture des écoles : rien n’est prêt pour éviter une seconde vague potentielle de l’épidémie

Dit la CGT Educ'Action





Communiqué :

 

Les annonces faites par Emmanuel Macron, sur la réouverture progressive des écoles et établissements scolaires à partir du 11 mai suscitent l’inquiétude et l’incompréhension des personnels, des élèves et de leur famille.

 

Si le discours sur les inégalités scolaires qui se creusent est juste, il ne peut pas servir d’alibi à une décision prise, avant tout, pour répondre aux pressions du patronat. Rappelons que la politique sociale et éducative menée par le président n’a fait que les renforcer depuis 3 ans. Pour l’heure, nous ne pouvons que constater les risques que ferait courir à toute la population l’ouverture des écoles et des établissements scolaires dès le 11 mai.

D’ailleurs, en prolongeant au-delà de cette date la fermeture des cafés, restaurants, lieux de culture, le président de la République prend acte d’une situation de danger pour la population, nécessitant la plus grande vigilance et le maintien des mesures barrières, seules capables de contenir la propagation de l’épidémie pour l’instant.

 

C’est dans ce contexte que la CGT Éduc’action a rencontré le ministre de l’Éducation le jeudi 16 avril et lui a demandé de communiquer les mesures sanitaires prévues par le gouvernement pour accompagner l’ouverture des écoles et des établissements scolaires.

 

Elle n’a obtenu aucune réponse précise, et personne ne sait :

– si le gouvernement sera capable de mettre en place une politique massive de tests (préconisation du président du conseil scientifique et de l’OMS…) pour les personnels et les élèves, réputé·es fréquemment asymptomatiques ;

– si les collectivités territoriales seront en capacité d’assurer tous les jours la désinfection des écoles, services et établissements scolaires, dans le respect de la santé de leurs agent·es ;

– si la fourniture des matériels de protection (gel hydroalcoolique, gants et masques de santé…) sera en quantité suffisante pour les agent·es et les élèves ;

– s’il est possible de garantir la diminution des effectifs par classe, pour permettre la distanciation sociale pour l’ensemble des niveaux et pour tous les lieux fréquentés par les élèves et les personnels ;

– s’il sera possible de prendre en compte (autorisation spéciale d’absence) les situations et les personnels pour lesquels cette distanciation n’est pas possible (AESH, professeur·es documentalistes…).

Personne ne croit que ces conditions pourront être remplies. De même, la sécurité sanitaire de l’ensemble des salarié·es appelé·es à reprendre le travail n’est pas assurée.

La réouverture des écoles et établissements permettrait le « brassage » de plus de 12 millions d’élèves en contact avec leurs parents (parfois à risque) et les personnels, multipliant les possibilités de propagation du virus.

Pour l’heure, aucun consensus scientifique ne permet d’assurer que cela ne conduirait pas à une seconde vague rapide de l’épidémie, alors que les services de réanimation sont toujours saturés et les soignant·es épuisé·es.

C’est pourquoi la CGT Éduc’action demande au gouvernement de renoncer à toute ouverture des établissements scolaires le 11 mai.

 






16 commentaires sur “Réouverture des écoles : rien n’est prêt pour éviter une seconde vague potentielle de l’épidémie”

  1. Pascontent dit :

    Rien n’est prêt????
    Comment ça?
    Même pas vous, la CGT???
    Pour foutre le bordel dès le début de déconfinement……..

  2. Josall71 dit :

    Bon la consigne d’une expression par jour à tout prix…serait bienvenue s’il y avait des propositions constructives!
    Revendiquer pour en rester au point mort (sans jeu de mots) me semble de peu d’intérêt.
    Puisque des militants CGT semblent avoir du temps, au moins pour relayer les messages générés par leur niveau national, ils pourraient nous gratifier de quelques exemples pratiques, concrets et réalistes de mise en oeuvre de l’après COVID-19…qui échappent, de grâce, au sempiternel couplet le patronat est responsable et doit payer etc…
    Il ne faudrait pas ajouter aux carences actuelles des discours redondants et sans imagination qui stériliseraient toutes chances de repartir dans des conditions acceptables.
    Se retrousser les manches avait bien été demandé par certains ministres d’union nationale après un autre traumatisme. Le message alors bien transmis par une courroie qui ressortirait des abîmes?

  3. LibEgFra dit :

    Tiens la CGT a assisté à une réunion avec le ministre (elle n’a pas claquée la porte ?) ,visiblement vous avez posez des questions mais avez-vous proposé quelque chose ? La réouverture des écoles n’est pas actée du fait que personne ne sait aujourd’hui comment la pandémie va être ou non jugulée mais il vaut mieux prévoir le déconfinement PROGRESSIF qui a été annoncé (si les conditions sont validées par le conseil scientifique) et non pas comme vous le déclarez 12 millions d’un seul coup.

  4. Houria dit :

    Surtout ne rien faire ! C’est le nouveau credo.
    MM les profs jouez donc le jeu pour une fois. De plus en tant que fonctionnaires et agents de l’Etat vous DEVEZ obtempérer aux ordres de votre Ministre.

  5. Jacques71 dit :

    Bonjour,
    C’est incroyable, allez expliquer aux caissières de supermarché et à tout ceux qui travail que vous ne voulez pas reprendre le travail.
    Si les entreprises redémarrent progressivement le 11 mai, il faudra bien reprendre les enfants.
    Il a bien été dit que cette reprise se ferait uniquement avec des garanties de sėcurités optimun.
    Cette reprise permettrait aussi de ne pas encore creuser les inégalitėes entre les élèves qui ont tout les moyens de travailler chez eux et ceux sui ne les ont pas.
    Alors soyez plutot acteur dynamique de cette reprise et ne donner pas encore une fois une image négative de votre profession.
    Un peu de courage s’il vous plait.
    Merci

  6. Daniel Z dit :

    Ce grand syndicat est devenu un Titanic….
    Confirmation que la théorie de la dégénérescence (sociale) n’était pas un mythe ?

  7. loupblanc dit :

    si votre patron vous dit de vous jeter dans le fleuve sans savoir nager , vous y allez……bien cordialement. prenez soin de vous.
    jusqu’à preuve du contraire la devise de notre pays n’a pas été instaurée sur une volonté d’une personne au pouvoir de façon spontanée . Puis les congés , la SS , les retraites , etc.… donnée par le pouvoir sans négociation. Dans chaque parti , il y a des gens de bonne raison , encore heureux , et inversement. Il y a plus d’idées dans plusieurs têtes que dans une seule .
    A ce jour , la santé de tous prime , il en va de la survie de l’humanité , devant cette pandémie dont on ne connaît pas la finalité .

  8. bleone dit :

    Oh là, quel déchainement, oui nous sommes prêt avec 29 autres organisations:

    https://www.policat.org/p/8921

  9. bleone dit :

    Ah, l’éternelle courroie, j’en voit bien une en ce moment avec les chiens de garde de la Macronie, honneur à Montceau News d’ouvrir aux lecteurs une contradiction:
    ces contributions éclaireront, enrichiront, nourriront les débats, les réflexions, les actions pour défricher les chemins de nouveaux futurs. Nous ne souhaitons pas nous borner à « l’après-coronavirus », comme nous y commande le pouvoir, mais penser les voies et le projet pour « remettre le monde à l’endroit » en aidant à faire fleurir les germes d’émancipation qui sillonnent malgré tout notre si précieuse humanité.
    Nous sommes porteurs de pleins de propositions avec 29 autres organisations:

    https://www.policat.org/p/8921

  10. bleone dit :

    il n’y a rien de déshonorant de poser des questions qui de surcroît laisse perplexe et le ministre et la communauté scientifique dont vous faites état d’ailleurs… et si déconfinement progressif il y a, je persiste à craindre pour nos loupiots…
    Des propositions plus globales?
    Des portes qui claquent? La Macronie a trop longtemps méprisé « les corps intermédiaires  » sauf qui? Chercher la réponse dans le mot retraites…
    Mais des portes d’espoir peuvent s’ouvrir et elles peuvent s’écrire avec 30 organisations
    https://www.policat.org/p/8921

  11. bleone dit :

    A vos ordres mon adjudant…

    Et allez dire cela au ministère de la Grande Muette!!! A oui, on est capable de fabriquer des armes, de les vendre (mais de fermer des usines à masques!), , d’avoir un porte-avions et de faire preuve de négligence coupable avec la santé des marins.
    Si malheureusement, il y a des morts, ils passeront bien sûr par les Invalides?

    La Cgt éduc action est droit de s’interroger sur la reprise…

    Je vous invite à vous interroger sur ce que propose 30 organisations sur les vrais « Jours Heureux » et pas ceux de la Macronie: https://www.policat.org/p/8921

  12. Houria dit :

    Vous nous proposez le Vénézuela comme modèle ? Ben nan merci ! Y fait beau en Bretagne ?

  13. bleone dit :

    Commentaire qui fait chaud à mon cœur de vieux combattu et toujours combattant, malgré ces autres déversement de mépris…

    Une pensée pour toutes les familles en deuil…

  14. bleone dit :

    Avec le journal « les Échos », vous y aller de votre tirade, comme le célèbre « salauds de pauvres ! » lancé par Gabin dans la Traversée de Paris, voilà les « fainéants de confinés ».

    Donc vous visez ceux de l’Éducation Nationale… Elle court, elle court comme un autre virus, la petite musique patronale, au sein du gouvernement comme chez les « premiers de cordée ». Et maintenant voilà les profs, les instits etc… Nauséabond d’énoncer l’image négative de la profession éducative…

    Allez voir s’il y a du positif avec 30 organisations sur : https://www.policat.org/p/8921

    Une pensée pour toutes les familles en deuil…

  15. Gerard13 dit :

    La tactique de la CGT est simple, si pas d’école, les entreprises auront du mal à démarrer. En fait on fait comme avant , tout ce qu’on peut pout entraver . Ce qui me rassure est que lorsque ça va peter, vos familles vont manger gros comme les notres, il n’y aura pas de selection , comme pour le COVID.

  16. bleone dit :

    Au secours un navire immense et en perdition coule et nous avec, comment appeler ce nouveau Titanic:

    Il s’appelle le capitalisme, sa boussole le libéralisme, à la barre le capitaine Macron, la dégénérescence de cette société n’est pas un mythe, on est en plein dedans!

    Alors, comment arrêter ce bateau ivre qui va rallonger le livre noir du capitalisme? Les victimes du Covid 19, s’en est de trop !

    Il nous faut écrire une autre société avec des jours plus heureux, pour reconstruire ensemble un futur, écolo­gique, féministe et social, en rupture avec les politiques menées jusque-là et le désordre néolibéral.

    Le capitalisme était déjà bien malade avant le Covid-19, ne le laissons pas s’en remettre !

    Les travailleurs doivent accéder au pouvoir. Comme au sortir de la résistance, les forces progressistes ne devraient pas tarder à y travailler.

    Une pensée pour toute les familles en deuil…