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mardi 21 avril 2020 à 06:04

Montceau : Union locale CGT

" La spéculation financière pari sur la mort des populations !"





Communication :
A l’heure où le monde connaît une pandémie historique où 185 pays sont touchés, 50% de la population mondiale est confinée, et où il faut déplorer plus de 166 000 morts, le temps devrait être à la coopération et à la solidarité internationale, pour lutter contre cette pandémie. Malheureusement la crise du coronavirus est l’occasion de voir les pratiques, l’inventivité et le cynisme de la finance, en mettant en lumière que tout est bon, même la santé des populations pour faire de l’argent.
Les « Pandemic Bonds » ou le pari sur la mort des populations. Les « Pandemic Bonds  » ou obligations pandémiques. Deux mots que l’on entend de plus en plus mais dont on ne connaît pas forcément la signification.
En 2017 la Banque Mondiale crée les « Pandemic Bonds ». Le principe en est simple. Après l’épidémie d’Ebola qui a fait plus de 11 000 victimes au milieu des années 2010, la banque mondiale a réfléchi à un système devant permettre d’envoyer rapidement des capitaux à des pays faisant face à une ou plusieurs épidémies. Pour cela elle émet des obligations, sur les marchés financiers qui sont ensuite achetées par des investisseurs.
La Banque mondiale créée ensuite un fonds d’urgence en cas de pandémie. Durant la durée de vie de ces obligations, les investisseurs reçoivent un intérêt de 7 ou 12%, selon la classe de risque à laquelle ils ont souscrit (des taux qui laissent songeurs par rapport au rendement du Livret A…). Si aucune pandémie conforme aux critères ne se produit d’ici à l’échéance de l’obligation, le 15 juillet prochain, les investisseurs récupéreront leur mise de départ plus les intérêts. Cela s’appelle spéculer sur la santé des populations, et faire du profit sur le dos de la santé des peuples.
Si à l’inverse une maladie prévue par le contrat apparaît, les investisseurs perdront leur capital, qui sera transféré aux pays affectés, via une entité de la Banque mondiale. Les investisseurs se frottaient déjà les mains des bénéfices qu’ils allaient réaliser le 15 juillet 2020 jusqu’à ce que la crise du Coronavirus éclate !Ils ont apparemment perdu !
Mais, les fonds vont-ils être débloqués ? En toute logique, les 320 Millions de $ collectés devaient être affectés à la lutte contre le coronavirus. C’est sans connaître la voracité des détenteurs de capitaux.
Le diable se trouve dans les détails et les conditions d’utilisation des sommes ont été définies de telle façon qu’il est particulièrement difficile de réunir les conditions. L’épidémie doit ainsi avoir causé un certain nombre de morts, dont le seuil varie selon les régions du monde, et atteindre une certaine vitesse de propagation. Le tout dans les douze semaines qui suivent la publication du premier rapport de situation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur l’épidémie. La date de début de l’épidémie que l’OMS a fixée est le 31 décembre 2019. La Banque mondiale est pointée du doigt dans cette affaire, notamment pour les conditions d’attributions.
Les conditions de versement sont tellement cyniques qu’au 1er avril, soit 13 semaines après la déclaration par l’OMS de la pandémie rien n’a encore été versé. Il devient clair que ces « Pandemic Bonds » servent en priorité les investisseurs et certainement pas les populations qui ont besoin en urgence des fonds !
L’épidémie sanitaire que nous connaissons est révélatrice des méthodes du monde de la finance, prêt à faire de
l’argent sur tout même sur le désarroi des populations.
Le Président de la République a indiqué qu’il y aurait un avant et un après épidémie. Il sera bon de lui rappeler et la
CGT ne s’en privera pas, que l’après passera par un contrôle renforcé du système financier pour le mettre au service
de la réponse aux besoins des populations, de leur santé, et arrêter de le voir spéculer sur tout, même la vie des
gens !
Felix Stein – chercheur à l’université de Cambridge – 22 mars 2020 :  « Les pays qui ont besoin d’aide ne sont pas ceux qui reçoivent les fonds. Ce sont les investisseurs de Wall Street qui en profitent ».
Noam Chomsky – Entretien – Mediapart – 9 avril 2020 : « Le monde a souffert sous l’influence des riches, et alors que
les gouvernements pourraient, comme avec le vaccin Salk (Poliomyélite ndlr), intervenir directement, ces actions sont
bloquées pour des raisons idéologiques, issues de la peste néolibérale. »






8 commentaires sur “Montceau : Union locale CGT”

  1. Pascontent dit :

    Je crois plutôt que la spéculation financière va s’orienter sur ce qui restera debout.
    C’est à dire sur ce que la CGT et autres anti-France n’auront pas anéantis par pur égocentrisme.
    Ce sont vous, les extrémistes, qui spéculez sur la misère pour apparaître en sauveur et vous en servir pour justifier votre existence.

  2. Realiste dit :

    Et dire que c’ est avec notre argent que l’ on finance ce genre de parasite …

    Qui bien évidement ne pourrait exister avec l’ unique apport de ses cotisants …

  3. LibEgFra dit :

    Oui Mrs de la CGT ,notre Président a dit qu’il y aurait un avant et un après et il n’a pas besoin que vous lui rappeliez par contre vous pensez sincèrement ce que vous dîtes car aujourd’hui je vois moi par contre un gouvernement qui travaille avec certains partis et certains syndicats pour que tous les français puissent s’en sortir le moins mal possible. L’unité nationale ,vous ne connaissez pas et ce n’est pas avec vos congénères de LFI que la France va s’en sortir quand on voit Mde Hautain qui ce matin sans vergogne disait tout simplement que si LFI avait été au pouvoir (Au secours) ,ils auraient fait mieux . Laissez les Français tranquille avec vos déclarations incendiaires et vos fake-news perpétuelles.

  4. olympus 71 dit :

    Je ne vois pas ce que je pourrais ajouter à tant de pertinence,
    et de réalisme.
    Merci!!!

  5. domini75 dit :

    Absolument d’accord .

  6. jr dit :

    Si vous entendez par la que la Cgt rmédite sur le devenir des salariés, des retraités et privés d’emploi alors je partage votre analyse. La Cgt anti-France ? Alors vous êtes vraisemblablement un pro-france, bravo je vous félicite. Si l’extrémisme dont vous semblez targuer la Cgt est contenu dans ses propositions et ses revendications alors je suis extrémiste. Prenez le temps d’aller librement sur son site pour parcourir ses convictions et vous verrez de vous même « Pascontent ». L’extrémisme est dans le libéralisme, preuve en est car chaque conflit il a su tirer profit de la situation au détriment d’une once d’humanité.
    Parler ne ignorant le sujet fait de vous un extrémiste car vous relayez des informations fausses, honteuses et délétères.
    Justifier de 125 ans d’existence serait trop long pour vous au vue des raccourcis que vous semblez utiliser.

  7. fanette71 dit :

    Bonjour.
    la CGT devrait s’occuper de savoir comment recuperer le lundi de paques et le 1er mai pour ceux qui ne travaillent pas.

  8. LibEgFra dit :

    Si les salariés attendaient après la CGT pour signer les accords d’entreprises cela se saurait, on peut voir dans le texte suivant que c’est très loin de la vérité
    « Si l’on se place au niveau interprofessionnel et des branches, le taux de signature des accords conclus varie nettement d’une organisation à une autre. Alors qu’il atteint 83,0 % pour la CFDT, 72,6 % pour FO, 56,9 % pour la CFE-CGC, 52,7 % pour la CFTC, il n’est que de 35,7 % pour la CGT.
    Le schéma est différent si l’on regarde la propension des syndicats à signer un accord dans les entreprises où ils ont obtenu plus de 10 % des suffrages au premier tour. En effet, dans les entreprises où elles sont représentatives, la CFDT a signé 94 % des accords soumis à signature, la CFE-CGC 93 %, la CFTC 91 %, FO 90 %, l’Unsa 89 %, la CGT 84 % et Solidaires 70 %. »
    Sans plus de commentaires .