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mardi 5 mai 2020 à 05:55

Montceau : Union locale CGT

L'état d'urgence sanitaire : Alerte sur les atteintes aux libertés !





Communiqué :

Comment il a dit : “Mes chers compatriotes, nous aurons des jours meilleurs et nous retrouverons les Jours Heureux. J’en ai la conviction.” a promis Emmanuel Macron dans son allocution le 13 avril. Une référence historique au programme du Conseil National de la Résistance.

Programme  qui dit que l’intérêt général doit toujours primer sur l’intérêt particulier. Programme  qui fait référence à la domination de la finance dans les années 1930, à l’accaparement des richesses par une minorité, à la trahison des banques et des élites. Macron fait tout pour détruire l’héritage du CNR pour le plus grand bonheur du Medef !

Il est fort à parier que « les jours heureux » c’est nous, tout seul, qu’on va se les gagner !

Depuis la loi du 23 mars 2020, l’état d’urgence sanitaire a été instauré. Il sera prolongé jusqu’au 24 juillet, comme l’a annoncé Edouard Philippe dans sa présentation à l’Assemblée nationale d’un « plan de déconfinement ». Tout comme l’état d’urgence précédemment instauré, il permet au gouvernement de prendre des ordonnances et des mesures exceptionnelles dont certaines
peuvent donner lieu à des dérives.

 

De plus, on peut largement craindre que certaines exceptions deviennent de droit commun.

Alors que les policier-es distribuent des masques à la population en Espagne ; en France, il appartiendra  aux « forces de l’ordre »et aux services de sécurité des opérateurs de transport de faire respecter le port du masque et « le cas échéant de mettre des amendes », d’après le secrétaire d’Etat aux transports. Des consignes floues conduisent parfois à des verbalisations
abusives. Le fichier d’Accès au dossier des contraventions prévu pour les infractions routières a été détourné de son objectif initial au service d’un nouveau délit de non-respect du confinement.

Ces nouvelles dispositions sont plus que contestables et permettent surtout de sanctionner les plus précaires et démuni-es. À partir du 11 mai, ce seront les déplacements inter-régions et interdépartements au-delà de 100 km qui feront l’objet d’attestations avec justificatifs (pour raison professionnelle et motif familial impérieux) et de contrôles.

À partir du 11 mai, un « traçage » des personnes testées positives au Covid-19 serait organisé par des « brigades » qui ne seront pas exclusivement composées de personnels médicaux, ce qui laisse craindre pour le respect du secret médical. L’application Stop-covid sur lequel le débat parlementaire est reporté, serait si elle est adoptée, un outil complémentaire pour cette fameuse «
brigade ». Ce type d’application pose de nombreuses questions sur l’instrumentalisation de la peur des citoyen-nes pour imposer des mesures de surveillance de masse.

Alors que le droit syndical n’est, en façade, pas remis en cause, et n’est pas censé être confiné, nous constatons également de nombreuses atteintes aux libertés syndicales. Dans cette logique, l’activité des représentant-es syndicaux-ales, via l’absence d’autorisations de déplacement, et le droit de grève sont entravés. Pire, la répression est loin d’être confinée !

La suspension totalement injustifiée d’un inspecteur du travail dans l’est ou encore les menaces de sanctions disciplinaires à la Caisse des dépôts et consignations contre deux femmes syndicalistes nous montrent à quel point, y compris au sein de la fonction publique, celles etceux qui défendent l’intérêt général sont dans le viseur.

 

Pas de conquêtes sociales, sans libertés syndicales !Ce slogan est plus que jamais d’actualité.

C’est bien en niant la démocratie sociale que le gouvernement impose des régressions sociales sans précédent. Ainsi, l’ordonnance du 15 avril qui organise cette régression s’est prise sans aucune négociation, ni consultation avec les organisations syndicales.

Et la méthode va loin, comme le dénonce l’intersyndicale de l’Inspection du Travail. La CGT, la FSU, la CNT, Sud, pointent du doigt le ministère du Travail qui a enjoint la Direction générale du travail (DGT) à faire entrave aux missions des inspecteurs du travail, pire à faire « comme si l’Inspection du travail entière était débranchée, voire détournée à d’autres fins que celle de
protéger les travailleurs » selon les mots de du secrétaire général de la CGT du ministère du Travail.

La première préoccupation du ministère du Travail semble donc être celle de la reprise de l’activité économique plutôt que la sécurité des salariés présents dans les entreprises, en pleine crise du coronavirus. Notamment par le fait que les inspecteurs sont fliqués  !

La DGT leur impose de demander l’aval de leur hiérarchie avant tout contrôle et un droit de veto a été instauré. Le ministère peut interdire aux agents de faire des contrôles, or la Convention 81 de l’OIT (Organisation internationale du Travail) garantit la liberté des agents. Les modalités d’intervention sont limitées, les hiérarchies demandant expressément à ne pas lancer de procédures.
Une plainte a d’ailleurs été transmise au directeur général de l’Organisation internationale du Travail et au conseil d’administration du Bureau international du travail (BIT).

Affaire à suivre…

 






3 commentaires sur “Montceau : Union locale CGT”

  1. Houria dit :

    L’activité syndicale ne sert pas l’intérêt général mais seulement des intérêts catégoriels et corporatistes. Si seulement des lois d’exception pouvaient vous faire taire à jamais.

  2. Josall71 dit :

    Chère Madame,
    Je ne suis pas pro-CGT ! Mais la preuve est faite, de longue date, que les lois d’exception sont comme les révolutions, les guerres…et les pandémies. Ont sait sur qui elles tombent au début et ensuite elles peuvent concerner tout le monde; même les plus innocents, voir les plus accros à ce genre de solution.
    Certes certains sont pénibles et ressassent régulièrement des discours surannées et pas innovants. Mais mieux vaut ce « matraquage » somme toute léger et que nous ne sommes pas contraints de digérer que la pensée unique que connaissent encore trop de pays (Biélorussie, Corée etc…)

  3. citoyen du monde dit :

    Heureusement qu’il il a un syndicat pour nous informé tout les jours. Nous sommes en France un pays démocratique. Allez voir dans certain pays, les syndicats n’existe pas et les démocrates emprisonnés. Prenez soin de vous.