Montceau : Union locale CGT
La Confédération Européenne des Syndicats s’en mêle… et c’est très bien !
Communiqué :
La Confédération Européenne des Syndicats* (CES), enjoint le gouvernement français à ne pas exonérer les employeurs de leurs responsabilités dans la crise sanitaire actuelle et à respecter l’indépendance de l’inspection du travail.
Dans un courrier important adressé le 6 mai 2020 au Premier Ministre et à la Ministre du travail, Luca Visentini Secrétaire Général de la CES écrit notamment :
« Toute disposition qui exonérerait les employeurs de leur responsabilité de garantir l’absence de toute exposition des travailleurs aux risques constitue une violation manifeste du droit des travailleurs à un lieu de travail sain et sûr (…).
Nous demandons donc au gouvernement français d’ignorer la tentative de suppression de la responsabilité de l’employeur de garantir l’absence d’exposition des travailleurs aux risques pour la sécurité et la santé au travail par une dérogation à la législation du travail.
De plus, la CES exige au niveau de l’UE la reconnaissance officielle du COVID-19 en tant que maladie professionnelle (…). A cet égard, nous soutenons également nos organisations syndicales affiliées françaises dans leur appel à la reconnaissance des accidents du travail des salariés atteints de COVID-19, ainsi qu’à la sécurité juridique du droit de retrait et au renforcement du droit d’alerte en cas de danger grave et imminent ».
La Confédération Européenne des Syndicats ajoute, concernant l’inspection du travail : « Enfin, nous exigeons le respect de l’indépendance de l’inspection du travail, garantie par le droit international, et condamnons toute sanction des inspecteurs qui tentent d’imposer les mesures prévues par le code du travail et tout autre
obstacle ou moyen de pression de la part du ministère du Travail pour les travaux de l’inspection du travail ».
Ce courrier important de la CES fait écho au communiqué de la CGT qui signifiait, également : « Dépénaliser les infractions en matière de santé au travail serait une véritable catastrophe. Après avoir muselé l’Inspection du Travail, cela résonnerait comme un droit de contaminer les travailleurs sans risques judiciaires. La CGT exige que l’ensemble des salariés contaminés soient reconnus en accident du travail ou maladie professionnelle et que les « employeurs délinquants » puissent être poursuivis devant les juridictions pénales ».
Dans l’actualité :
La gratuité des masques s’impose ! C’est une question de santé publique et de justice sociale ! Faut-il le rappeler ? Notre pays est la sixième puissance économique mondiale. Notre pays est le troisième au monde en termes de dividendes versés aux actionnaires et le premier en Europe ! Et, pourtant, notre pays n’a pas été en capacité de fournir des masques à sa population.
Pour cacher son incurie, son manque d’anticipation voire ses choix politiques désastreux (austérité, économies tous azimuts, etc.), le gouvernement a sciemment menti au plus haut niveau de l’État sur l’utilité des masques. « Ordres », « contre ordres » se sont succédé, comme sur beaucoup de sujets, dans
la gestion de la pandémie du Covid-19.
Pour la CGT, tous les employeurs doivent fournir gratuitement des masques de type FFP2 ou FFP3 à tous les salarié-e-s, en quantité suffisante pour couvrir les plages horaire de travail.
À quelques heures du 11 mai, il est grand temps de ne pas faire supporter en plus, dans la période, le coût de masques vendus à des prix parfois exorbitants. Les injonctions contradictoires doivent cesser.
Des vies sont en jeu. La CGT exige l’accès gratuit aux masques pour toutes et tous, leur réquisition et gestion par les pouvoirs publics.
*A propos : La CES est la voix des travailleurs et représente 45 millions de membres de 89 organisations
syndicales nationales réparties dans 39 pays européens ainsi que dix fédérations syndicales européennes.
Son Président est Laurent Berger Secrétaire Général de la CFDT.


