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mercredi 27 mai 2020 à 05:35

Retraités CGT multiPro du Bassin Montcellien (Social)

"Les retraité-e-s ne doivent pas être sacrifié-e-s !!!"





Communiqué :

La crise du Covid démontre que le gouvernement a fait le choix de ne pas donner les moyens nécessaires pour préserver les plus anciens et les plus vulnérables face à cette épidémie. En cela, il continue à maltraiter les retraité-e-s. Depuis son arrivée au pouvoir, Monsieur Macron et son gouvernement ont amplifié les attaques déjà conséquentes des gouvernements Sarkozy et Hollande.

Un petit rappel historique

Jusqu’à l’arrivée de Sarkozy, les pensions des retraites de base étaient revalorisées au 1er janvier sur la base de l’inflation prévue pour l’année par la Loi de Finances, avec une régularisation prenant en compte l’inflation de l’année N-1. Sarkozy a décalé la revalorisation au 1er avril sous
prétexte qu’elle était difficile à calculer. Il a supprimé la demi-part en matière d’impôt sur le revenu pour les personnes vivant seules ayant élevé au moins un enfant (sauf pour celles l’ayant élevé seules pendant au moins 5 ans). Hollande n’a pas remis en cause cette réforme et a amplifié l’attaque contre les pensions des retraites de base avec des revalorisations insuffisantes et un report en octobre, l’imposition des majorations de pension à l’impôt surle revenu pour les parents de trois enfants et plus et l’instauration de la CASA (Création de la Contribution
Additionnelle de Solidarité sur l’Autonomie). Il a modifié la règle de revalorisation en la calculant non plus sur l’inflation de l’année à venir, mais sur l’inflation constatée. Quant à Macron, il a augmenté le taux de CSG, revalorisé de manière insuffisante les pensions de retraite (en violation des dispositions du Code de la Sécurité sociale) et reporté au 1er janvier les revalorisations.

Ainsi, ces différentes mesures ont sérieusement amputé le pouvoir d’achat des retraité-e-s.

 

Pour 2020, Macron a instauré une augmentation différenciée allant de 1% pour les pensions brutes égales ou inférieures à 2 000 € à 0,3 % pour les pensions égales ou supérieures à 2015 €, introduisant des distorsions flagrantes. De plus, les revalorisations complémentaires prévues au 1er mai, pour ceux qui auraient dû avoir 0,4%, 0,6% ou 0,8% sont reportées en septembre du fait de l’épidémie de Covid. Pour simplement remettre les pensions de base à leur niveau de mai 2017, il faudrait une augmentation de 2% au 1er janvier 2020 et l’abrogation de la hausse de la CSG de 1,7 %.

La situation continue de se dégrader. Depuis le début du confinement dû à la pandémie, l’augmentation du prix des fruits et légumes est en moyenne de 9 %. Elle est de 6 % pour les produits de consommation courante et de 12 % en moyenne pour les fruits et légumes bio. Ce qui induit un réel impact sur le pouvoir d’achat des retraité-e-s, qui ont aussi davantage fréquenté les commerces de proximité.

Ce gouvernement toujours prêt à s’en prendre aux plus modestes a demandé à l’Agence nationale des chèques de vacances (ANCV) de ponctionner 30 millions sur ses réserves pour abonder le fonds de solidarité pour les entreprises. De fait, l’état détourne, au profit des entreprises, l’épargne des salarié-e-s. Le Conseil d’Administration de l’ANCV a validé cette ponction (la CGT et la FSU ont demandé son annulation). Ainsi, les aides pour les plus démunis, les plus pauvres, y compris les retraité-e-s, seront réduites, voire inexistantes. Il est vrai qu’il est fort à parier qu’avec le coronavirus les plus pauvres ne partiront pas en vacances cette année ! Alors, pourquoi se gêner ?

Il est certain qu’une nouvelle tentative de culpabilisation des retraité-e-s va être lancée sur le thème : « face à la crise du Covid, les retraité-e-s n’ont pas perdu de revenus contrairement à ceux qui ont été en chômage partiel ou ceux qui auront perdu leur emploi ». C’est oublier un peu vite que si cette épidémie a eu une telle ampleur c’est de la responsabilité de ceux qui ont désarmé les services de santé publique et ce n’est pas aux retraité-e-s de payer la facture alors que sans vergogne les plus grandes sociétés françaises ont versé les dividendes à leurs actionnaires et
que l’évasion et la fraude fiscales privent le budget de l’État de plus de 100 milliards. Il faut s’attaquer sans plus tarder aux paradis fiscaux.

 



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