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jeudi 28 mai 2020 à 05:34

Retraités CGT multiPro du Bassin Montcellien (Social)

"Pour une véritable réforme fiscale !"





 

Communiqué :

 

Ce dont a besoin notre pays c’est d’une véritable réforme fiscale qui inverse la tendance d’une politique qui fait contribuer de moins en moins les plus riches. Il faut rétablir un impôt sur la fortune plus ambitieux et plus progressif que l’ancien. L’impôt sur le revenu doit retrouver une plus grande progressivité avec un taux marginal à 65 ou 70 %.

 

Il convient de réduire la TVA en ramenant le taux normal à 15 % et en la supprimant sur les produits de première nécessité. Les revenus du capital (les dividendes) ne doivent pas être soumis au prélèvement à taux unique (la flat taxe) mais imposés à l’impôt sur le revenu. Il convient de rétablir la demi-part supplémentaire pour l’impôt sur le revenu pour toutes les personnes vivant seules ayant élevé au moins un enfant et supprimer la fiscalisation de la majoration de pensions pour les parents de 3 enfants et plus et de ramener le taux de CSG à 6,6 % avant sa disparition par la transformation en cotisation sociale.

La réforme des retraites doit être abandonnée !

Le gouvernement a annoncé le gel de la réforme, c’est son retrait définitif qu’il faut obtenir. La crise actuelle le démontre avec force, ce n’est pas la direction présidant à cette réforme qu’il faut emprunter. Les logiques financières et comptables au service des intérêts privés de quelques ultras riches ont montré qu’elles conduisaient à l’impasse et à des catastrophes. C’est malheureusement l’expérience vécue par une grande partie des habitants de notre pays, mais aussi de la planète, notamment les plus âgé-e-s.

La course aux profits contre l’intérêt général est à la source des drames humains du moment. Il n’y avait pas d’argent pour les hôpitaux et les Ehpad, mais les dividendes des actionnaires n’ont jamais été aussi élevés… Cette même logique, ils veulent l’imposer aux retraites, actuelles et futures, pour le même motif : il n’y a pas assez d’argent pour verser de bonnes pensions. Comme ils ont fixé un plafond pour les dépenses de santé, ils veulent fixer un plafond pour les dépenses de retraite. A-t-on entendu parler d’un plafond pour les profits des multinationales et les dividendes des actionnaires ?

Les décisions prises par le gouvernement nécessitent une Loi de financement rectificative pour équilibrer les comptes de la Sécurité sociale. Il ne faut pas que le gouvernement fasse supporter le poids de ces dépenses supplémentaires ou des baisses de recettes au monde du travail. Si la réforme avait été mise en place, cela se serait traduit par une baisse des pensions, les dépenses de retraites étant plafonnées à un pourcentage du produit intérieur brut (Projet Delevoye >> 14 % du PIB). Car, avec l’épidémie du coronavirus, le PIB va baisser en 2020. C’est là le principe des cotisations définies que ce gouvernement veut mettre en place. Les retraites devaient être la variable d’ajustement du système, plutôt que ses ressources.

C’est pour cette raison qu’il faut au contraire revenir à une logique de prestations définies dans laquelle les ressources, donc principalement les cotisations, sont ajustées pour l’équilibre de l’édifice retraites, et par ailleurs, le niveau des prestations, donc des pensions, est affiché et garanti. C’est cette logique qui a été instaurée à la Libération lors de la création de la Sécurité sociale, mais le patronat et ses affidés politiques n’ont cessé de la combattre depuis.

La réforme régressive des retraites voulue par le gouvernement parachèverait cette évolution en faisant varier les pensions déjà liquidées au gré des aléas économiques. Des milliers de retraité-e-s paient un très lourd tribut du fait des politiques conduites en matière de santé. Elles et ils constituent la grande majorité des décès enregistrés à ce jour et la pandémie n’est pas terminée.

Le moment est plutôt venu de faire d’autres choix au bénéfice du plus grand nombre, dont les retraité-e-s. La logique de toujours plus de profits est, on le voit bien aujourd’hui, mortifère pour le genre humain et pour la planète.

 

La situation que nous vivons est cruelle, mais elle sera utile si elle conduit à changer radicalement de direction, en consacrant les richesses produites par le travail au bien-être de l’humanité et pas à sa destruction.
Notre système de protection sociale, avec la Sécurité sociale qui en constitue le socle, bien qu’affaibli par les politiques successives de ces dernières décennies, a été et demeure le meilleur instrument pour traverser les tempêtes de toutes sortes. Il importe de se saisir de ce moment pour le conforter et le consolider avec en première étape obtenir du gouvernement le renoncement à ce qu’il faut bien appeler sa contre-réforme des retraites.

 

 



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