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jeudi 4 juin 2020 à 06:00

Montceau : Union locale CGT

"Salaire minimum ce qui existe aujourd'hui ici et ailleurs"





Communiqué :

 

Le SMIC (Salaire minimum interprofessionnel de croissance) est garanti par la loi (Code du travail) sous peine de sanction pour l’employeur. « Il assure aux salariés dont les rémunérations sont les plus faibles la garantie de leur pouvoir d’achat et une participation au développement économique de la Nation » (article L 3231-2 du Code du Travail).

La hausse du SMIC intervient en fonction de trois critères :

✦ l’indexation sur les prix (Article L 3231 -4) ;
✦ la prise en compte de l’évolution des salaires (la moitié des gains du pouvoir d’achat du salaire horaire moyen) (Article,L3231-8) ;
✦ le gouvernement est tenu d’appliquer ces augmentations minimales. Il peut s’en tenir là ou aller plus loin par un « coup de pouce » (Article L 3231-10) ;

‣La revalorisation du SMIC intervient au 1er janvier. Le nombre de smicards ne cesse de croître alors que leur qualification ne cesse d’augmenter. De l’ordre de 80 % des smicards sont des femmes alors qu’elles sont plus diplômées que les hommes. Pour le traitement des fonctionnaires, depuis plusieurs années, le premier niveau de traitement de la grille de rémunération est de plus en plus souvent rattrapé, voire dépassé, par le SMIC. Le gel du point d’indice amplifie cette situation.

Sur le plan international

La Convention 131 et la recommandation 135 de l’OIT (Organisation internationale du travail) spécifient :

✦ « Tout membre de l’OIT qui ratifie cette convention s’engage à établir un système de salaires minima (…) » ;
✦ « les salaires minima auront force de loi et ne pourront pas être abaissés, leur non application entraînera des sanctions appropriées » ;
✦ « Le niveau des salaires minima devrait tenir compte des critères suivants : les besoins des travailleurs et de leur famille, le niveau général des salaires de leur pays, le coût de la vie, les prestations de sécurité sociale, les niveaux de vie comparés à d’autres groupes sociaux et les facteurs d’ordre économique » ;
✦ « Les taux des salaires minima devraient être ajustés de temps à autre afin de tenir compte des modifications du coût de la vie et d’autres conditions économiques ». La ratification de la convention 131 est un enjeu important pour protéger les salariés contre des salaires trop bas et lutter contre le dumping social. La mise en place généralisée dans tous les pays de systèmes légaux de salaires minimums, conformes aux besoins et prenant en compte les évolutions des modes de vie, serait de nature à favoriser une harmonisation par le haut. Fin 2013, seuls 52 États sur 183 États membres à l’OIT avaient ratifiés la convention 131.
✦Pour autant, même quand celle-ci est ratifiée, l’existence d’un salaire minimum peut être relativisée :
✦ si la totalité des salariés du pays n’est pas couvert par le salaire minimum ;
✦ s’il existe des salaires minimums différents pour des groupes différents de travailleurs.

En Europe 21 pays membres de l’Union européenne sur 27 disposaient à ce jour d’un salaire minimum légal. L’Autriche, Chypre, le Danemark, la Finlande, l’Italie et la Suède n’en possèdent pas mais elles ont des salaires minimums par branches ou prévoient que les salaires minimums soient déterminés par négociation entre les partenaires sociaux. Tous les systèmes de salaires minimums font apparaître entre eux d’importantes différences de conception, de niveaux et de populations concernées. Le salaire minimum varie fortement au sein des Etats membres : de 312 euros mensuels brut en Bulgarie à 2 142 euros au Luxembourg (chiffres Eurostat du 1er semestre 2020). Avec un salaire minimum mensuel brut de 1 539 euros, la France se situe à la sixième place des pays imposant le minima le plus élevé, derrière le Luxembourg, l’Irlande (1 656 euros), les Pays-Bas (1 636 euros), la Belgique (1 594 euros) et l’Allemagne (1 584 euros). La fracture est bien réelle entre les pays de l’Ouest et les pays de l’Est, où les
habitants ont un pouvoir d’achat moins élevé en moyenne, même si les produits y coûtent moins cher.

Pourquoi un SMIC à 1 800 euros brut revendiqué en France ?

Dès l’origine, le taux du SMIC revendiqué par la CGT a été lié à la réponse aux besoins élémentaires, le plus souvent incompressibles. Au tout début, la CGT a pris comme base revendicative un budget type élaboré et adopté en 1953 par la Commission supérieure des conventions collectives (le gouvernement devant décider du montant du SMIG, puis du SMIC, chaque année après avis de cette commission). Depuis 1954, l’évaluation de ce budget type était de 21 à 31 % supérieure au SMIG. À la différence du SMIG basé sur l’inflation, le SMIC (1970) est revalorisé au minimum à hauteur de la moitié de l’augmentation du pouvoir d’achat du salaire horaire de base ouvrier (SHBO). Il peut bénéficier de hausses supplémentaires de la part du gouvernement (mais il a toujours un « bon » prétexte pour ne pas revaloriser). Pour certains économistes, côté libéral, le SMIC serait trop élevé et serait ainsi un frein à l’emploi et à la croissance économique tout en étant peu efficace contre la pauvreté. En clair plus le SMIC baissera, plus le bonheur se rapprochera… Vous suivez ? Aujourd’hui, une baisse massive des salaire ils l’appellent « une performance collective »… « Je ne rempli pas mon frigo, mais je suis dans la performance… » Elle est pas belle la vie ?

 

 

 






Un commentaire sur “Montceau : Union locale CGT”

  1. Josall71 dit :

    Et la lecture du « bréviaire » continue ! Ne sachant plus trop comment occuper le terrain médiatique la CGT nous récite les textes du jour avec un petit sermon pour conclure ainsi que le font tous les bons prêcheurs de toutes les obédiences et confessions.
    Passer de l’action à la croyance serait le changement tant attendu pour un avenir radieux ?