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mardi 8 septembre 2020 à 05:56

Retraités CGT multiPro du Bassin Montcellien (Social)

"Ce n'est ni aux retraité-e-s ni aux salerié-e-s de payer la crise du Coronavirus 2/3"





Communiqué :

 

UNE REVALORISATION DES PENSIONS INSUFFISANTES DEPUIS 1988 ET DES MESURES FISCALES RÉGRESSIVES DEPUIS 2008 !

 

Instauration à compter du 1er janvier 2018 d’une majoration de la CSG de 1,7 point (+ 25 %) pour plus de 60 % des Retraité-es. Report de la revalorisation au 1er janvier 2019, revalorisation limitée à 0,3 %. Instauration au 1er janvier 2020 d’une revalorisation différenciée : 0,3 % pour tous, 1 % pour les pensions brutes inférieures ou égales à 2 000 € et différenciées jusqu’aux pensions inférieures à 2 015 €. Certains bruits laissent à penser qu’il pourrait en être de même en 2021.

Cette revalorisation différenciée au 1er janvier 2020 est une première et met en cause le principe même des droits acquis au cours de la vie professionnelle pour nos pensions. Du fait de ces décisions le décalage pour la revalorisation des pensions de retraite depuis 2008 est de 2 ans. De plus l’accumulation des augmentations de la fiscalité et des revalorisations insuffisantes des pensions a conduit à un important recul des pensions nettes. Ce recul a été accentué du fait des revalorisations insuffisantes des pensions des retraites complémentaires.

Selon la DREES, entre 2008 et 2018 la pension brute a diminué de 3 % en euros constants et la pension nette de 4,7 % alors que le revenu brut d’activité a augmenté de 1,7 %.

L’évolution des pensions nettes est particulièrement révélatrice de la détérioration du revenu disponible.

En 1995 le montant des prélèvements sociaux sur les pensions de retraite était de 4 %, il est passé à 8% en 2013 et il est de près de 10 en 2018.
Entre 1994 et 2019 l’évolution du pouvoir d’achat des pensions tous régimes confondus est de -7 % en brut et -12 % en net pour un cadre et -4 en brut et -9 en net pour un non cadre. Pour les générations nées avant-guerre les pensions brutes ont perdu environ 10 % par rapport au salaire moyen pour les non cadres et 12 % pour les cadres.

Depuis plus de 10 ans, avec une accélération sous Macron, les différentes exonérations fiscales ou de cotisations sociales ont permis de réduire les impôts des plus fortunés et de renforcer les distributions aux actionnaires, dans le même temps ils ont donné lieu à une dégradation remarquable de la situation des salariés et des Retraité-es.

De plus les mesures d’exonérations de cotisations sociales dans la limite de 1,6 fois le Smic ont conduit au maintien des salaires à un bas niveau, ce qui diminuent d’autant les recettes de la protection sociale.

Les bons salaires contribuent à l’amélioration des revenus des actifs, à l’augmentation des recettes de la protection sociale et à l’augmentation des pensions de retraite. C’est vers le haut qu’il faut revaloriser salaires et pensions et non l’inverse. Nos pensions de retraite doivent être revalorisées
sur l’évolution du salaire moyen, sans que cette revalorisation soit inférieure à l’inflation.

Le rapporteur de la partie assurance vieillesse pour le PLFSS 2021 dans une interview le 2 août 2020 annonce d’ores et déjà qu’une revalorisation différenciée pourrait être décidée une nouvelle fois pour 2021.

 

Ce n’est pas acceptable et cela tire l’ensemble des pensions vers le bas. Les Retraité-es qui ont payé un lourd tribu à l’épidémie de coronavirus : décès, isolement à domicile ou dans les Ehpad, n’ont pas à payer une nouvelle fois en subissant une revalorisation insuffisante de leurs pensions de retraite. De plus, l’évolution des prix de consommation courante et les mesures de prévention (masque et gel) sont coûteuses et amputent d’autant leur pouvoir d’achat.

 

 

 

 

 



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