Montceau : Union locale CGT
"et si on parlait de nos filles et fils étudiant-es…"
Communiqué :
La crise économique due au confinement a privé de nombreux étudiant-es de tout revenu, mais rien n’est prévu pour leur venir en aide. Une situation sociale qui devient explosive !
Des facs « mortes » ou presque : alors que la rentrée est traditionnellement un moment fort de la vie universitaire et étudiante, cette année, les contraintes sanitaires et le recours au numérique de nombreux établissements d’enseignement supérieur semblent avoir quasiment vidé les campus. Il y a lieu de redouter des effets collatéraux dans ce contexte si particulier. Cela ne va-t-il pas renforcer l’individualisation de chacun devant son
parcours ? Et aussi l’isolement, avec les problèmes psychologiques qui peuvent en découler.
Les étudiant-es ont affluer dans les ONG pendant le confinement. C’est un phénomène qui a déjà été constaté au printemps dernier, après quelques semaines de confinement où de nombreux étudiant-es se sont retrouvé-es isolé-es.
Un problème accentué par la mise à l’arrêt de l’activité économique, privant de ressources tous ceux – un sur deux – qui finançaient leurs études grâce à de petits boulots dans la restauration, le commerce, les services à la personne…
En outre, le coût de la vie étudiante, mesuré par le baromètre que publie un syndicat étudiants (UNEF) avant chaque rentrée, ne cesse d’augmenter : + 3,69 % en moyenne, le record en la matière étant détenu par Lyon avec une hausse de près de 6 %, tous postes confondus.
Autant dire que tout est réuni pour une catastrophe sociale dans les facs, d’autant que le gouvernement n’a pas jugé bon de prendre la mesure de la situation : 1,7 % d’augmentation des bourses, de quoi rattraper l’inflation, c’est tout ce qu’il a concédé.
Or à peine plus d’un quart des étudiant-es sont boursiers – et près d’un tiers de ceux-ci, au premier échelon, ne perçoit qu’une centaine d’euros par mois.
Quand on met bout à bout ces difficultés sociales, celles pour trouver un logement, un job, et qu’on ajoute les difficultés pédagogiques liées au distanciel, on risque d’atteindre un niveau record de stress, et donc d’abandon en cours d’année. Il est a redouter que la situation sociale explose et que cette génération d’étudiant-es en paie le prix.
Il y a urgence : revalorisation des échelons et des montants des bourses, réduction du prix du restaurant universitaire, aides ponctuelles pour les non-boursiers – et des mesures de fond. Il faut tendre vers une allocation d’autonomie d’un montant au moins égal au seuil de pauvreté, soit 1 015 euros par mois, selon l’Insee.