Communiqué : 

 

Non contente de pointer leur impuissance à lutter contre les inégalités, les interventions publiques concourent paradoxalement à aggraver l’injustice sociale.
Notre association au travers de la gestion du versement de la prime « COVID » en est un exemple de plus.

Critères de versement de la prime par l’ARS au personnel soignants (SSIAD) :

• 1500€ quel que soit le volume d’heures du contrat de travail.

– Conditions d’éligibilité :

• Public : présence effective du personnel sur la période de référence comprise entre du 1er mars au 30 avril (télétravail inclus).

Règles d’abattement : Le montant de la prime exceptionnelle est réduit de moitié en cas d’absence d’au moins quinze jours calendaires pendant la période de référence. Les agents absents plus de 30 jours calendaires au cours de cette même période ne sont pas éligibles.

L’absence est constituée pour les motifs hors congé de maladie, accident de travail ou maladie professionnelle (présomption d’imputabilité au virus Covid-19), les congés annuels et les congés au titre de la réduction du temps de travail.

Critères de versement de la prime par le Département au personnel des associations d’aide à domicile :

• 1000€ (base temps complet) et au prorata du contrat de travail pour les salariés à temps partiels.

– Conditions d’éligibilité : identiques ARS.

 

Cette situation conduit à une discrimination salariale entre les services d’une même structure pour le versement d’une prime censée récompenser le même risque encouru par le personnel.

Ainsi une aide à domicile « Auxiliaire de vie » qui effectue des toilettes à domicile (présente sur toute la période en contrat à temps partiel de 110 heures percevra 725€ de prime alors qu’une Aide-soignante qui effectue le même travail aura perçue 1500€.

 

Notre association à but non lucratif dit ne pas être en mesure de combler cet écart de versement et comprendre la colère des salariés.

Nous demandons au Président de notre association de faire un geste par principe pour montrer sa reconnaissance aux salariés toujours mobilisés lors de cette seconde vague et au Conseil Départemental de corriger le tir en appliquant les mêmes critères d’attribution que l’ARS : 1500€ quel que soit le volume d’heures du contrat de travail.

Nous revendiquons également l’agrément avec application immédiate de l’avenant n°43.

 

Malgré, l’unanimité entre les organisations syndicales de salariés et les représentants des employeurs l’avenant N°43 portant revalorisation des grilles de salaires n’a pas reçu d’avis favorable de la commission nationale d’agrément.

 

L’attitude du gouvernement est irresponsable et démontre encore une fois le mépris affiché pour le personnel de ce secteur pourtant d’utilité publique.

Les associations d’aide d’accompagnement et de soins à domicile peinent déjà à recruter du personnel, que va-t-il se passer quand les aides- soignantes et les AVS décideront de travailler en établissements vu les écarts de salaire pour un même métier exercé ?

 

Ils jugent que nous ne sommes pas autant indispensables à la société que cela, prouvons leur le contraire, le syndicat CGT APALIB-DOMISOL appel à la grève de l’ensemble du personnel sur les actes ordinaires (ménage) et sur les actes essentiels (toilette/repas).

 

Le jeudi 24.12.2020 et/ou le vendredi 25.12.2020.

Profitons de nos familles pour les fêtes à défaut de prendre soin de celle des autres 7j/7 et 24h00/24, STOP au mépris, STOP aux discriminations, STOP à l’exploitation de notre conscience professionnelle.

 

TOUTES ET TOUS EN GREVE (de 1h00 à 8h00 de grève) le 24.12 et le 25.12.2020.

 

PROTEGER VOUS RESTER CHEZ VOUS. Montrons à tous, ce que serait la société sans les salariés qui assurent les soins, l’aide et l’accompagnement à domicile des personnes âgées ou handicapées.

 

 

Le Syndicat CGT APALIB’ DOMISOL