Ce lundi en fin d’après-midi, la CGT a tenu une conférence de presse pour revenir sur le refus du Préfet d’autoriser le rassemblement de samedi dernier à Montceau-les-Mines et appeler de nouveau à un rassemblement citoyen devant la mairie samedi prochain à 10h.

Alain Davanture, Secrétaire général des retraités multipro du bassin montcellien et Robert Wattebled, Secrétaire général de l’Union locale montcellienne étaient entourés de plusieurs militants de la CGT venus appuyer leur mécontentement face à la situation unique qu’ils ont vécu samedi dernier.

Comme de coutume, ils étaient allés déclarer leur projet de rassemblement auprès du commissariat. Et c’est, racontent-ils, 5 minutes avant le rassemblement que le commissaire leur aurait signifier l’interdiction de ce rassemblement arrêté préfectoral à la main.

Robert Wattebled n’en revient pas : « Le Préfet a dit qu’on n’aurait pas averti du rassemblement. On trouve cela hypocrite. Son arrêté dit qu’il n’accepte pas le rassemblement. C’est bien qu’il a pris connaissance de notre demande. Dans son arrêté, il dit ne pas avoir eu connaissance, c’est faire du zèle inutilement. Et puis cela n’a pas empêché les citoyens de faire quelque chose. »

 

Et de poursuivre : « Ce mécontentement fait qu’on n’a pas envie d’en rester là. »

Un rassemblement samedi prochain

 

Ainsi la CGT appelle à un nouveau rassemblement samedi prochain devant la mairie de Montceau-les-Mines. A l’heure actuelle, elle ne sait pas si elle sera rejointe par d’autres syndicats. L’objectif du rassemblement est d’abord de dénoncer ce qu’il s’est passé, de dire que la CGT est contre les lois liberticides et de dire aussi ce qu’il se passe au niveau des répressions policières.

« C’est du jamais vu. On a l’impression de revenir quelques siècles en arrière. On voit des petites gens qui n’acceptent plus ce qu’il se passe. Les gens n’en peuvent plus. Ce qui découle de tout ça, c’est le ras-le-bol. On est dans une situation locale indescriptible : Konecranes, 200 emplois perdus, Eolane, 77 emplois perdus, Gerbe c’est fini et tous les sous-traitants aussi. » explique Robert Wattebled.

 

Et de poursuivre : « Le Covid a bon dos. Il y a des tentatives de licenciements à MCD. Tout cela et ce que l’on ne sait pas. Et là ce sont des emplois industriels pour la plupart, seuls générateurs de richesse et de profit, tout cela avec des emplois induits. Cela coûte pas loin de 400 emplois. Ce n’est pas au Creusot qu’ils vont aller. Ils ont les mêmes problèmes que nous. Et cela, ce n’est pas seulement le Covid. Il y a des profiteurs de cette situation et ils dépêchent de s’engouffrer dans la brèche. Il faudra payer. Et qui paiera à votre avis ? C’est nous. »

Et de dénoncer les fraudeurs que le gouvernement s’est engagé à sanctionner, mais avec quels moyens s’interroge-t-il.

La CGT rappelle aussi les grandes difficultés des travailleurs pour défendre leurs droits, les délais de la justice allant pour certains jusqu’à plus de deux ans d’attente.

Une situation de misère sociale

Robert Wattebled a dénoncé une situation « de misère sociale ». Il a estimé : « Ce pouvoir ne cesse de prendre des décisions qui vont à l’encontre des salariés. »

Il encourage la colère de chacun à s’exprimer notamment par une présence massive samedi prochain. « Dès qu’on offre un cadre, les personnes se mobilisent. L’Etat prend des décisions pour limiter les libertés » a-t-il poursuivi.

 

Puis : « La question qu’on se pose, c’est qu’est-ce que le Préfet cherche ? On a toujours déposé des demandes au commissariat sans soucis. C’est la première fois en Saône-et-Loire qu’une telle organisation est interdite. Fait-il cela pour nous faire peur ? Nous intimider ? Aujourd’hui le gouvernement ne répond aux demandes que par la répression. »

Aussi la CGT a bien précisé que cette fois-ci la demande de manifestation sera déposée à la sous-préfecture de Chalon-sur-Saône pour éviter un nouveau refus.

La CGT police demande le retrait de projet de loi actuellement en débat

La conférence de presse de ce lundi après-midi s’est achevée par la présentation du refus de la CGT police du projet de loi relative à la sécurité globale. Et de préciser que la CGT police s’oppose à l’ensemble du texte.

 

« La CGT intérieur police dénonce une grave atteinte à la cohésion républicaine. » peut-on lire.

 

Plus globalement l’union locale de la CGT dénonce un climat de peur qui empêche les personnes de sortir. Et de pointer encore une fois le Préfet de Saône-et-Loire et son application des politiques nationales dans le but de « terroriser les gens ».

Quoi qu’il en soit, la CGT l’assure, la demande de rassemblement sera déposée en temps et en heure pour que chacun puisse se retrouver samedi prochain à 10h devant la mairie de Montceau-les-Mines.