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mercredi 9 décembre 2020 à 04:27

« Aide exceptionnelle pour les permittents : une aumône »

Dit la CGT





Communiqué :

Le gouvernement a annoncé jeudi 26 novembre une aide exceptionnelle de 900 euros mensuelle pour les « permittent-es »***, dont les droits aux allocations chômage arrivent pour beaucoup à leur fin sur ce dernier trimestre 2020. Une aumône qui exclut la majorité des tavailleur-ses précaires.

Le gouvernement a annoncé le versement, pendant quatre mois, d’un minimum garanti de 900 euros pour plusieurs centaines de milliers de « permittent-es », ces travailleur-ses précaires qui enchaînent les contrats courts.

Cette annonce sonne comme une provocation au vu des conditions drastiques d’attribution, qui excluent la majorité des 2 à 3 millions de précaires, intérimaires,
saisonnier-es, extras hôteliers, guides touristiques, CDD de tous les secteurs et tous les travailleurs et travailleuses sans papier.

Pour être éligible à cette aide financière promise par l’Etat, il faudra remplir deux conditions :

1. avoir travaillé au moins 60 % du temps en 2019 (soit 7 mois),
2. se situer, aujourd’hui, sous un niveau de ressources de 900 euros par mois.

Ce seuil de 7 mois, – supérieur au seuil de 6 mois mis en place depuis novembre suite à la réforme de l’assurance chômage et qui a exclu des allocations chômages plus de 100 000 travailleur-ses précaires -, va laisser sur le carreau des centaines de milliers de « permittent-es », notamment les saisonnier.es dont la durée moyenne des contrats se situent entre deux et trois mois.

« C’est une aumône qui ne remplace pas une allocation- chômage », a déclaré Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT Spectacle, en conférence de presse.

Par ailleurs, cette aide ne crée aucun droit (notamment à la retraite, contrairement aux allocations chômage, qui permettent de cotiser pour la retraite). Ce « geste » du
gouvernement est une indemnisation d’Etat payé par l’impôt, il s’inscrit dans la continuité d’une politique qui vise à en finir avec l’assurance chômage et la protection sociale, gérées par les travailleur-ses, au profit de la charité de l’Etat.

Pour faire face à l’urgence sociale, notre organisation revendique :

✦ l’abrogation de la réforme de l’assurance-chômage,
✦ une nouvelle convention indemnisant 100% des privé-es d’emploi,
✦ l’augmentation immédiate des allocations de 10 euros par jour et par chômeur,
✦ une prime de noël de 900€ pour tous les privé-es d’emploi inscrits à pôle-emploi et au RSA.

 

*** « permittent-es » : Intermittent-es du spectacle exerçant un travail quasi continu

 

 






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