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mardi 12 janvier 2021 à 05:43

« GAZ interdit à tous les étages 2/2 »

Quel est réellement l’impact carbone global des choix qui vont être mis sur la table ?



 



Communiqué :

 

En arrêtant le développement du réseau de gaz, cette règlementation va peser sur les finances de GRDF.

A l’horizon 2035, 40% des usagers auront basculé du gaz vers l’électricité. Par effet domino, on peut s’interroger sur le devenir des 12 000 salariés de GRDF qui seront forcément impactés par ces mesures.

De plus, tous les emplois des entreprises d’installation et de maintenance seront menacés. Les professionnels du bâtiment estiment déjà à 100 000 le nombre d’emplois sur la sellette par cette interdiction.

Les usagers, quant à eux, ne pourront, une fois de plus, que subir ces décisions polico-politiciennes. Ils seront victimes de hausses de leurs factures engendrées mécaniquement par l’augmentation du prix de l’acheminement associée à la baisse du nombre de clients induite par cette nouvelle réglementation.

L’avenir des gaz « verts » en grande difficulté ; Le biométhane constitue d’ores et déjà une alternative écologique crédible au gaz naturel puisqu’il est neutre en carbone. Dans sa programmation pluriannuelle de l’énergie, le Gouvernement envisageait un développement massif des installations de production de biométhane injectées dans le réseau.

Comment un tel développement pourrait-il se réaliser si on arrête le développement des réseaux dans les zones rurales où le biogaz est principalement produit ? A plus long terme, c’est aussi le développement de l’hydrogène qui serait pénalisé pour les mêmes raisons.

Nous voyons bien que le Gouvernement, dans les contraintes qu’il impose, ne favorise pas l’essor du biogaz. Sa posture est à l’inverse de celle de la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) dans le cadre de la construction tarifaire (ATRD6).

Selon l’ADEME, ces gaz verts pourraient, à moyen terme, tenir une place importante.

Conclusion : Cette nouvelle règlementation, si elle vise un objectif louable, est prématurée et, par bien des aspects, se révèlera inefficace écologiquement et économiquement. Elle devrait s’appliquer de manière plus progressive pour laisser du temps à une montée en puissance des gaz verts en substitution
au gaz naturel tout en laissant le temps à la filière de s’organiser.

D’autres moyens s’avèreraient beaucoup plus urgents et efficaces pour réduire les émissions de CO2, notamment l’isolation massive de l’habitat existant qui, elle, génère de l’emploi non délocalisable. Il faut rappeler que la 1ère source de production de CO2, en France, réside dans le transport (+ de 30%).

La transition énergétique ne peut pas se faire de manière autoritaire. Le Gouvernement doit prendre en compte les différents avis (organisations syndicales, citoyens, parlement…) et tenir compte des réalités énergétiques et industrielles.

Le 14 janvier prochain, la CGT appelle, avec l’intersyndicale, à une mobilisation des salarié-es de la filière gaz pour s’opposer au RE 2020. Ils entendent défendre un service public de l’électricité et du gaz, contre les projets HERCULE et CLAMADIEU qui représentent un danger réel pour la maîtrise du mix énergétique de la production, du transport, de la distribution et de la commercialisation.

Pour la CGT, il ne faut pas se tromper dans la mise en place de la RE2020. Cette réglementation cache des décisions purement économiques sans aucun intérêt écologique.

La CGT dénonce cette politique de démantèlement qui, si rien n’est fait, aura un impact social, économique, financier désastreux pour l’ensemble des filières en lien avec le GAZ et son verdissement.

 

Union locale CGT du bassin minier

 

 



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