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jeudi 21 janvier 2021 à 17:13

Journée nationale d’action pour la défense de l’hôpital et de l’accès aux soins : rassemblement à l’hôpital Jean Bouveri

Une faible assemblée pour soutenir le personnel hospitalier et la profession



 



Ce jeudi en début d’après-midi, ce sont un peu moins d’une cinquantaine de personnes qui se sont rassemblées devant l’entrée de l’hôpital Jean Bouveri de Montceau-les-Mines. Il s’agissait d’un rassemblement du personnel ouvert aux usagers, à l’initiative de la CGT (Fédération Santé et Action Sociale), avec la présence de membres du CODEF et soutenu par le Parti Communiste.

Ce rassemblement avait lieu dans le cadre d’une journée nationale d’action pour la défense de l’hôpital et de l’accès aux soins.

Ce sont ainsi les filières sanitaires, médico-sociales et sociales des secteurs publics et privés qui étaient ciblées ce jour.

 

Corinne Laragé, secrétaire de la CGT (hôpital) a rappelé le contexte de travail des personnels : avant la pandémie, elle décrit des hôpitaux déjà à flux tendus ; avec la pandémie qui perdure, il manque d’autant plus de personnel et de lits.

Et de préciser : « La pandémie n’arrange rien. Il y a du personne contaminé par la Covid. Cela n’a jamais arrêté. Des gens ont été malades et ont aujourd’hui des séquelles. D’autres sont fragiles et ne peuvent pas assurer leur poste. Et d’autres fuient l’hôpital. Aujourd’hui pour répondre à la pandémie, on concentre le personnel sur certains lits. »

 

Et de poursuivre sur les services qui ne rouvriront pas :

« Le SSR (Service de Soins de Réadaptation) Chopin qui devait rouvrir mi-janvier, il ne réouvre pas. Pourtant il y a des besoins. Aux urgences, il y a du monde pour différentes pathologies. Et le gouvernement dit qu’il va tout régler à coup de Ségur. On est content d’avoir les 90 €. Pour calmer le jeu, ils ont donné ça. Le Ségur est bien d’être loin et loin d’être bien. Plus que jamais on a besoin de personnel et de moyens ».

 

Une situation qui vient accentuer les précarités selon la CGT

 

Selon la CGT, la situation actuelle vient accentuer les précarités notamment pour les contrats précaires. « Ce serait moins pire sans la pandémie » juge-t-on à la CGT.

 

Aussi l’objectif de la journée d’action nationale était d’informer les usagers et de remettre la pression au gouvernement.

 

C’est donc devant des sympathisants à la cause, des élus du bassin minier, des soignants, du personnel hospitalier, des usagers, que la représentante de la CGT a pris la parole. Rappelant d’abord les conditions de travail du personnel, l’absentéisme, les conditions de formations des jeunes, elle a pointé du doigt des métiers « qui manquent d’attractivité. »

« Nous manquons de personnel et de lits. Il faut garder, développer les spécialités capitales pour l’établissement : la gastro, la cardio, l’oncologie etc. Il faut avoir une politique de recrutement clair. Il faut fidéliser le personnel, développer les formations, maintenir les compétences » a-t-elle ajouté.

 

Avant de poursuivre avec « des exigences d’informations claires sur la gestion de l’établissement ».

 

La CGT a fini son allocution en ciblant Pierre Pribile, directeur général de l’Agence Régionale de Santé de la Bourgogne-Franche-Comté et le Ministre de la Santé Olivier Véran. S’adressant au Ministre de la Santé, Corinne Laragé a conclu sur la nécessité de moyens et de personnels dans un système de santé déjà très tendu.

 

Un CODEF qui ne mâche pas ses mots

 

C’est ensuite le représentant du CODEF qui a repris le micro, sans mâcher ses mots. Si pour les deux organisations, CGT et CODEF, les idées étaient identiques ; la seconde n’a en revanche pas mâcher ses mots/

« Monsieur Pribile ? Ah il existe toujours ? » ainsi débutait les propos tenus par le CODEF. Ce dernier rappelait que Mr Pribile venait d’obtenir la légion d’honneur d’une part ; et que d’autre part, le Plan santé présenté par Mr Pribile au conseil régional avait été rejeté à l’unanimité.

 

C’est ensuite la campagne de vaccination contre la Covid-19 qui a été pointé du doigt : lenteur, des interprétations sur le terrain, des changements de tactiques. Et pour conclure : « L’Etat français a confié l’analyse des vaccins à une officine américaine. »

Les propos ont aussi dénoncé un budget de 10 milliards de dollars pour la recherche sur les vaccins ; des pays riches qui ont accaparés des centaines de milliers de doses.

 

Le CODEF demande la création d’un pôle public du médicament depuis plusieurs années : « Ce monde libéral nous fait crever à petit feu. Rien n’est fait pour former des médecins. ».

 

Et de conclure sur la demande d’une reconnaissance en acte autour d’une véritable démocratie de la santé.

 

Si les personnes présentes ce jeudi en début d’après-midi devant l’hôpital étaient peu nombreuses, elles étaient en tout cas remontées et motivées. Celles-ci restent persuadées de la nécessité de redonner des moyens à l’hôpital et de revaloriser les métiers de la filière.

 

EM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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2 commentaires sur “Journée nationale d’action pour la défense de l’hôpital et de l’accès aux soins : rassemblement à l’hôpital Jean Bouveri”

  1. Dd dit :

    Il y a des gens qui veulent rayer Montceau de la carte
    L’hopital au Creusot
    Les impôts des particuliers au Creusot et le reste suivra
    Les BTS et l’IUT au Creusot et le reste suivra
    Le cinéma au Creusot
    Ils n’ont pas encore penser de délocaliser les mairies du bassin minier au Creusot ??? pourquoi !

  2. LibEgFra dit :

    Encore et toujours des critiques alors que l’état n’attend pas après la CGT pour avancer sur le sujet , le SEGUR (ah oui , j’oubliais de dire que la CGT ne l’a pas signé) a déjà répondu à certains points évoqués notamment les salaires ; mais cela ne s’arrête pas à ce point-là . Des commissions sont désignées pour avancer sur d’autres points et elles continuent pour l’application de point signés comme :
    -Rendre plus simples et transparents les régimes indemnitaires
    -Nouvelles majorations pour les heures supplémentaires
    -Plan d’action national sur la formation élaboré en concertation avec les organisations syndicales représentatives au plus tard le 1/01/2022
    -Faciliter le remplacement des personnels en arrêt ou en formation de plus de 48 heures
    -Besoin en effectifs (donc embauches) et résorber le travail précaire sont aussi des axes de travail
    -Amélioration de la qualité de vie au travail sera une priorité en termes de formation et organisation de travail ; le temps de transmission sera garantie sur le temps de travail.
    Heureusement pour les personnels infirmiers certains syndicats pensent aussi à eux ; tout accord peut être critiquer mais apporte toujours des avancées par contre la critique perpétuelle de certains lassent de plus en plus les Français.