Montceau : Union locale CGT
"NE PAS SE LAISSER ENFERMER DANS L’ÉTAU SANITAIRE"
Communiqué :
Pour ça, nous avons besoin de nous redire des choses !
Avec l’annonce du couvre-feu général à 18 heures, les privations de libertés franchissent un nouveau pas. La pandémie Covid-19 pose un problème de santé
publique évident, décuplé par les coupes dans le service public hospitalier et par toute cette gestion calamiteuse et mensongères des masques, des tests… et maintenant du vaccin.
Mais surtout, elle est une aubaine pour le grand patronat qui multiplie des plans de licenciements prévus bien avant. Elle est de plus saisie par le gouvernement comme une belle opportunité pour tenter d’empêcher les actions de protestation et l’activité revendicative.
Les projets de lois en cours d’adoption veulent instaurer le fichage des opinions politiques, des convictions religieuses et des appartenances syndicales, le secret médical est violé. Les étudiant-es sont privé-es d’accès aux études, la répression est de plus en plus violente.
Avec les salarié-es actif-ves et la jeunesse, les retraité-es, stigmatisé-es par le pouvoir comme privilégié-es, refusent cette camisole de force mise sur les libertés.
Oui, le gouvernement porte la responsabilité de milliers de mort-es dans les EHPAD. Il est établi, documents officiels en mains, que les personnes âgées ont été délibérément sacrifiées pour ne pas encombrer les urgences saturées du fait de la fermeture massive de lits. Il s’agit d’une rupture de l’égalité des droits. La République est en danger.
Le gouvernement prétend lutter contre la pandémie, mais ces fermetures de lits, voire de services entiers, se sont poursuivies dans les hôpitaux. La réalité des capacités à tester et à vacciner dévoile au grand jour pour ce qu’elles sont les déclarations du gouvernement, la propagande relayée par les médias et la casse de la recherche depuis des années.
Derrière la pandémie, le gouvernement déclare vouloir poursuivre sa « réforme » des retraites. Avec la loi du 14 décembre dernier, il met la Sécurité sociale en faillite en lui faisant supporter les dépenses dues aux politiques désastreuses des gouvernements successifs. Le transfert du financement de la Sécu des cotisations vers l’impôt s’accélère (fiscalisation). De 92,8% en 1990, la part des cotisations est tombée à 49,6% en 2020. L’impôt comble le reste (essentiellement la CSG).
Avec la loi du 7 août 2020, est créée une 5ème branche « autonomie » gérée par la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie), dont le financement n’est pas clair et repose sur une ponction supplémentaire frappant les pensions de retraite (augmentation de la CSG, passage de 10 à 5% de l’abattement pour le calcul de l’impôt sur le revenu, etc.).
Avec toute la CGT, nous répétons que la perte d’autonomie n’est pas systématiquement liée à une notion d’âge, qu’elle doit être prise en charge exclusivement par l’Assurance maladie. Là encore, nous refusons cette inégalité de droits entre les personnes âgées et le reste de la population.
Selon les institutions antidémocratiques de la Vème République, toutes ces mesures semblent légales mais elles ne sont pas légitimes. Nous ne renonçons pas, nous ne cédons pas au climat anxiogène, à la privation de liberté.
Nous continuerons de participer à toutes les initiatives pour en finir avec l’état d’exception, pour l’abandon des lois « sécurité globale », « séparatisme » (ou autre appellation), pour l’abrogation des lois du 7 août 2020 et du 14 décembre 2020, pour la défense de la Sécurité sociale.