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vendredi 12 février 2021 à 05:49

Social – “UL CGT bassin montcellien”

"Mobilisons-nous pour l’emploi"





Communiqué :

 

Le plan de relance de 100 milliards d’euros sur deux ans, détaillé le 3 septembre 2020 par le gouvernement comprend quelque 70 mesures autour de trois priorités affichées : la transition écologique, la compétitivité des entreprises et la cohésion sociale.

Alors que le produit intérieur brut (PIB) devrait se contracter aux alentours des 10 % en 2020, à cause de l’épidémie de Covid-19 et du confinement décidé au printemps, l’objectif du gouvernement est de retrouver en 2022 le niveau d’activité d’avant la crise.

Ce « plan », énième « resucée » de précédents plans de relance par l’offre est avant tout un plan tout à la faveur des plus grandes entreprises sans aucune conditionnalité sociale ou environnementale ni aucun contrôle.

Encore des cadeaux sans contrepartie aux entreprises qui empochent les aides publiques tout en fermant les sites, supprimant des emplois ou encore mettant à mal les conditions de travail ou les rémunérations des salarié-es.

Dernier exemple en date, la fermeture brutale de l’usine de pneus Bridgestone de Béthune avec 863 emplois à la clé alors que le groupe a bénéficié du CICE, d’aides à l’installation et que les salariés avaient « accepté » un plan de modération salariale pour le maintien de l’activité.

Le tout n’ayant pour finalité que de garantir un taux élevé de rentabilité et des dividendes juteux aux actionnaires.

Konecranes, Eolane et Gerbe sont toujours dans nos mémoires.

Ce plan de relance est avant tout une opération de communication prenant comme alibi le «verdissement de l’économie». Il tente aussi de faire croire qu’il répond à l’exigence de relocalisation de la production.

Les 100 milliards sont une compilation de mesures en préparation dans la prochaine loi de finances et de déclarations chiffrées à des horizons parfois lointains. Jusqu’en 2030 !

Des saupoudrages symboliques (rénovation énergétique, aides à la relocalisation…) limités à chaque fois à quelques centaines de millions d’euros visent à donner l’illusion d’un nouvel engagement présidentiel sans que le cap ne soit en réalité modifié.

« L’ambition » modeste du Premier ministre espérant la création de 160 000 emplois, alors qu’il s’en crée chaque année 100 000 sans prendre de mesures spécifiques dissipe l’écran de fumée de ce plan de non-relance.

100 milliards sur la table pour 160 000 emplois, cela revient bien cher le financement d’un poste de travail !

Autant d’argent serait bien plus utile à la création d’emplois publics, au développement des services publics, au renforcement de la participation de l’État dans les entreprises en vue de planifier une véritable stratégie industrielle ou encore à l’augmentation des salaires…

 

 

 

 



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