Montceau : Union locale CGT
"Des choix anciens d’optimisations industriels en totale contradiction avec les enjeux sanitaires !"
Communiqué :
Cette incapacité pour les États à agir sur les retards n’est pas étonnante, car aujourd’hui aucun des acteurs du marché mondial n’a la capacité de production pouvant
satisfaire la demande. En effet, la période de crise que nous vivons fait suite à des années de stratégies d’optimisation des coûts par les grands groupes pharmaceutiques.
Ces stratégies consistent à délocaliser les usines, à mettre en place une division internationale du travail, à couper au maximum les budgets de la recherche (en spéculant en parallèles sur des start-up de la recherche).
C’est le cas de l’entreprise Sanofi qui après avoir déjà supprimé 6000 emplois en France ces dernières années, lance un quatrième plan d’économie avec 1700 nouvelles suppressions d’emploi dont 400 en recherche, alors même que l’entreprise enregistre une hausse de 340% de bénéfices net cette année et verse 4 milliards de dividendes aux actionnaires.
Sans grand étonnement, l’entreprise, avec laquelle la Commission européenne a négocié des vaccins n’est toujours pas en capacité de les fournir ! Et, bien évidemment, ces politiques sont menées avec les encouragements du gouvernement qui y voit de belles opérations financières comme le justifiait récemment Bruno Lemaire.
En conséquence, même si E. Macron annonçait les jours-ci que quatre nouveaux sites allaient produire des vaccins en France, ces derniers ne produiront en réalité qu’une infime partie du vaccin, voire uniquement le flaconnage, laissant la chaine de production dépendante d’usines d’autres pays.
En France comme ailleurs, on peut ainsi pointer l’échec total de la régulation publique en ce qui concerne la recherche pharmaceutique et la production des vaccins. Les différents gouvernements ont aujourd’hui rendu l’État complètement dépendant des Big Pharma, elles même régies par la seule loi des marchés financiarisés.
Composée d’acteurs privés, financiarisés, ces dernières sont avant tout à la recherche de profits et de dividendes. La santé publique passe bien après les objectifs de croissance de la valeur actionnariale de ces entreprises.