Communiqué :

En pleine crise sanitaire et alors que l’entreprise ne parvient pas à sortir un vaccin, elle licencie 400 postes de recherche et prévoit la fermeture prochaine
de nouvelles usines en France, encore une fois en totale contradiction avec l’intérêt général.

Sur le financement de la recherche, forcé de constater que le crédit impôt recherche accordé aux entreprises est un échec. Malgré les millions de subventions publiques, la recherche dans les entreprises privées lucratives ne parvient à aucun résultat d’envergure comme le prouve encore une fois l’incapacité des labos privés à trouver des vaccins sans s’adosser à des laboratoires universitaires.

La CGT demande donc une réallocation de ces fonds à la recherche publique ou non lucrative (universités et institut pasteur par exemple) afin que la connaissance en matière de santé redevienne un bien commun.

Pour ce qui est de la distribution et de l’organisation de la campagne de vaccination, la CGT appelle à ce que ce soit l’administration publique en coopération avec la Sécurité sociale qui organise et distribue le vaccin.

Les organisations de la Sécurité sociales sont en effet ancrées dans des réseaux nationaux et locaux et permettent grâce à ses administrateurs représentants des travailleurs une circulation démocratique des connaissances essentielles à une campagne de vaccination efficace et répondant aux besoins sanitaires de la population.
Enfin, les États doivent aussi s’organiser au niveau mondial, avec l’OMS, pour que les vaccins et traitements puissent être distribués de manière égalitaire dans le monde et que la production de médicaments et de vaccins au niveau local n’implique aucune pénurie.

Une première étape serait d’augmenter immédiatement le budget de l’OMS qui organise en plus de ses autres missions la vaccination et l’offre de soins dans les pays pauvres. Son budget, en baisse depuis 2016, aujourd’hui d’à peine 5 milliards est dérisoire au regard des 4 milliards de dividendes distribués par l’entreprise Sanofi en 2019 !

Les vaccins, comme les médicaments ne devraient pas être des marchandises, ils sont un bien commun de l’humanité.

La santé ne doit pas être le support de profits privés.

Opposons la démocratie sociale au capital !