Montceau : Union locale CGT
"L'entreprise selon "Saint Bruno""
Communiqué :
Petit retour calendaire, c’était le dimanche 4 avril 2021 : Bruno Le Maire a accordé une longue interview à la chaîne LCI.
Aucun contradicteur n’était là pour tempérer l’affection débordante qu’il voue à l’entreprise. Il était, d’ailleurs, en terre amie et n’aurait pas manqué de s’afficher sans octroyer quelques menus cadeaux à ses chers « capitaines » d’industries.
A commencer par ce milliard d’euros au titre d’exonération de cotisations sociales, un pactole évidemment sans contrepartie. Le moment venu, le ministre demandera des efforts aux Français pour combler le trou de notre Sécu alors qu’il se sera dépensé sans compter pour le creuser davantage.
Ce qu’il faut pourtant retenir du plaidoyer ministériel, c’est autant le discours que le silence dans lequel toutes les forces créatrices ont été enveloppées. Pour Le Maire, l’entreprise n’existe que pour et par les actionnaires dont la seule préoccupation est de tirer le maximum de jus, aussi appelé « performance », avec de moins en moins de salarié-es.
L’idée n’est pas loin où, pour être « utile » socialement, le personnel devra payer un droit d’entrée à l’usine pour y exercer son métier. Et, s’il n’existe pas encore de péage pour franchir la porte de l’entreprise, le parcours pour « trouver » un emploi relève d’un exercice extrêmement difficile, mais aussi très coûteux.
En effet, sur le chemin, se dressent des obstacles comme les boîtes d’intérim qui se sont multipliées, s’engraissant largement au passage.
Il est temps de faire respecter le droit au travail, inscrit dans la Constitution, un droit intouchable, inaliénable et indéfectible, et de sanctionner toute mesure empêchant l’exercice de ce droit.
Cette tâche est ambitieuse. Mais n’est-il pas préférable de s’atteler à sa réalisation plutôt que d’essuyer les effets d’une politique dont les victimes se comptent désormais par millions avec une pandémie qui en accélère le nombre tous les jours ?
Subir ou agir, nous avons le choix !