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lundi 31 mai 2021 à 04:54

Retraités CGT multiPro du Bassin Montcellien (Social)

"« Ne laissons pas transférer aux URSSAF le recouvrement des cotisations AGIRC-ARRCO » "





Communiqué :

 

Dans l’article 18 de la Loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) votée en 2020 prévoyait notamment de transférer aux URSSAF le recouvrement des
cotisations de retraite complémentaire AGIRC-ARRCO, à compter du 1er janvier 2022.

La mise en place d’une telle réforme n’est pas sans risque, tant au niveau de la sécurisation des droits à retraite des assuré-es sociaux.

 

Cette réforme n’est pas sans dangers dans sa mise en œuvre. Au fil des années, les pouvoirs publics et les gouvernements successifs ont perdu de l’influence en raison des engagements restrictifs pris au niveau européen. En contrepartie, ceux-ci sont plus intrusifs sur d’autres plans et notamment au niveau social.

On l’a vu notamment avec l’assurance-chômage : en 2018, le Gouvernement a supprimé la cotisation salariale d’assurance-chômage et en contrepartie il a augmenté le taux de CSG. Or, la CSG étant un impôt, elle relève de la compétence de l’Etat qui en assure la collecte et en maîtrise l’affectation. Le financement du chômage par l’impôt implique une étatisation du système et une marginalisation des représentant-es des salarié-es.

Attribuer aux URSSAF la centralisation du recouvrement des cotisations sous-entend une mainmise de l’Etat sur le système des retraites, y compris sur les retraites complémentaires, que ce soit celles des salarié-es ou des travailleur-ses indépendant-es.

 

Cette réforme est dangereuse et contreproductive puisqu’elle implique une remise en cause du paritarisme. On peut considérer que c’est une atteinte à la démocratie sociale et il n’est d’ailleurs pas certains que l’Etat gérera mieux que les intéressé-es leur propre système.

 

De plus, lancer une telle réforme au 1er janvier 2022 comporte un risque industriel, autrement dit, il y a un risque que les retraité-es perdent des droits si la mise en œuvre se passe mal.

 

Techniquement, c’est une décision qui n’a pas été travaillée.

 

Actuellement, on ne parle plus de la réforme systémique des retraites, on assiste à sa mise en place progressive, d’abord, à travers le projet de loi organique adopté l’an dernier et ensuite, par cette réforme du transfert du recouvrement des cotisations AGIRC-ARRCO vers les URSSAF.

 

C’est une manière pour l’Etat de prendre le contrôle sur toutes ces caisses de retraite complémentaire et les réserves accumulées par les cotisants et donc, de mettre un pied dans le système universel de retraite si cher à « l’ami » du Président Macron : BlackRock.

 

Empêché d’entrer par la porte grâce aux luttes, l’Etat tente d’entrer par la fenêtre…

 

Aujourd’hui, les cotisant-es et retraité-es ne perçoivent pas les dangers d’une telle réforme ; il est donc important de se mobiliser…. Masqué oui ! Muselé non !

 

 







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