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vendredi 3 septembre 2021 à 11:13

Social – “UL CGT bassin montcellien”

"Et si c’était le moment de parler augmentation de salaire ?"





Communiqué :

« Après deux années difficiles pour l’économie, la hausse des salaires s’invite dans le débat de la rentrée sociale. La question du pouvoir d’achat des Français n’est pas nouvelle. En 2015, l’Observatoire National de la Pauvreté et de l’Exclusion Sociale (Onpes) relevait qu’il manquait au moins 300€ aux ménages pour boucler leurs fins de mois.

L’austérité salariale imposée depuis plus d’une décennie au nom de la crise économique de 2008 a laissé des traces. Les conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire et la récente flambée des prix des matières premières agricoles et de l’énergie ( pétrole, gaz, électricité) risquent d’aggraver la situation.

Avec plus de 3 millions de travailleurs pauvres, une revalorisation salariale serait une véritable bouffée d’oxygène. Mais une hausse des salaires n’est pas seulement indispensable pour pouvoir payer les factures.

Le débat de la reconnaissance du travail, au-delà de la valeur ajoutée qu’il dégage, s’est ouvert avec la pandémie. Mais il reste du chemin pour concrétiser les promesses. La revalorisation salariale d’une partie des soignants n’a pas étouffé le malaise profond des personnels. La situation semble similaire dans le corps enseignant après les propositions salariales du Grenelle de l’éducation nationale.

Dans la branche des aides à domicile, l’annonce de l’augmentation des salaires de 13% à 15% au 1er octobre suffira t’elle à attirer de nouvelles recrues dans un secteur confronté depuis longtemps à une pénurie de main-d’œuvre ? Quant aux promesses de reconnaissance du caractère essentiel des 4,6 millions de salarié·es du privé qui ont poursuivi leurs activités lors des confinements, ils devront attendre.

Alors qu’ils cumulent des salaires plus faibles que la moyenne des salarié·es du secteur privé, des temps partiel plus fréquent, des contrats plus précaires, des risques professionnels plus fréquents et plus lourds… le gouvernement a même refusé une hausse du SMIC l’an dernier.

 

Mais le débat des augmentations de salaire et les enjeux sont posés. D’autant que l’austérité salariale nuit à la relance économique. Au contraire, un coup de pouce à la consommation des ménages, par le biais des hausses de salaires est même incontournable.

 

Aussi, acculé, notamment après l’annonce des résultats mirobolants des entreprises du CAC 40 au premier semestre, le Medef assure qu’il y aura des augmentations. Mais le syndicat patronal pose dores et déjà des gardes fous. Il brandit l’effet inflationniste d’une telle mesure. Il n’ose,
toutefois, pas plaider pour de nouvelles exonérations de cotisations.

Le tabou des augmentations levé, il reste à aller les chercher. La question salariale sera au coeur des échanges avec les salariés dans le cadre de la préparation de la journée d’action du 5 octobre. Ce premier rendez-vous sera un point d’appui pour préparer les prochaines négociations annuelles obligatoires et faire basculer le rapport de forces en faveur d’un autre partage des richesses créées.« 

 

 



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