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jeudi 7 octobre 2021 à 05:34

Montceau : Union locale CGT

"La réduction du temps de travail n’est ni l’ennemie du salaire ni celle de l’emploi"





Communiqué : 

« Contrairement à ce que veulent faire croire le patronat et les partisan·es du « travailler plus pour gagner plus », la réduction du temps de travail n’est en rien nuisible à l’activité économique et au pouvoir d’achat. C’est même tout l’inverse ! C’est d’autant plus vrai si la réduction du
temps de travail s’accompagne d’une transformation du travail, plaçant l’humain au centre pour lui redonner du sens, maîtriser son contenu, son organisation et sa finalité.

Depuis le début des années 1980, parmi les 5 meilleures années pour le secteur marchand, 3 se situent dans la période 1998-2002 (celle de mise en œuvre des 35 heures) si l’on retient la croissance comme critère, et 4 si l’on retient les créations d’emplois comme critère.

Selon l’Insee, les 35 heures sont à l’origine de gains de productivité de 4 à 5 % pour les entreprises. Suite aux 35 heures, la France se place au 2e rang mondial pour la  productivité horaire du travail (devant les États-Unis, l’Allemagne, le Japon, le RoyaumeUni, l’Italie…) et à 20 % au-dessus de la moyenne européenne. La Norvège bat quant à elle tous les records de productivité avec une durée du travail parmi les moins élevées en Europe !

Le temps personnel accru par la réduction du temps de travail est lui-même créateur de besoins et donc facteur d’emplois : les 35 heures ont permis un fort développement de l’économie de la culture, des loisirs et du tourisme, avec de nombreuses créations d’emploi. C’est ce motif que la Première ministre de Nouvelle-Zélande a mis en avant en mai 2020 pour défendre l’idée de la semaine de 4 jours.

La robotisation, le développement de l’intelligence artificielle sont des facteurs de gains de productivité qui, plutôt qu’au service d’une rémunération accrue du capital, doivent être mis à celui de l’amélioration des conditions de travail, de la réduction du temps de travail, de la formation professionnelle, de l’augmentation des salaires.

 

Comme pendant la crise de 2009 avec le refinancement des banques par l’argent public, les sommes colossales débloquées par les pouvoirs publics pour soutenir les entreprises dans le contexte pandémique (plus de 400 milliards en intégrant les prêts garantis)  démontrent que les moyens existent pour financer des choix politiques.

Plutôt que celui du soutien inconditionnel au patronat, la CGT se prononce résolument pour des aides publiques dont les modalités d’utilisation doivent être contrôlées et conditionnées à la baisse du temps de travail, à l’augmentation des salaires, à la reconnaissance des qualifications, au maintien et à la création d’emplois.

 

Baisser le temps de travail de manière forte et organisée, comme l’ont déjà démontré les 350 000 emplois directs créés par les 35 heures, c’est aussi permettre à des centaines de milliers de privés d’emploi d’y accéder ou d’en retrouver un, et c’est ainsi réduire les inégalités, permettre la satisfaction des besoins et donc stimuler l’activité économique. »

 

 



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