« Oui, la motion de censure trans partisane a été rejetée à seulement 9 voix près.

Contre l’opinion, contre les syndicats la censure populaire continue. Adoptée au forceps, la réforme des retraites est rejetée par 95% des travailleurs·ses. Au lendemain du 49.3, 65% des citoyens veulent la poursuite du mouvement. La pétition intersyndicale recueille plus d’un million de signatures (1,2) avec le soutien populaire et celui du monde du travail qui ne se désarme pas.

L’impulsion de la rue et de l’unité syndicale est telle qu’Emmanuel Macron n’aurait pas eu la majorité pour voter sa réforme des retraites. Le recours au 49.3 révèle un énième désaveu.

La France traverse une crise parlementaire et politique majeure, et évidemment que la puissante mobilisation sociale depuis deux mois a énormément pesé sur les positions des député·es. Ils ont bien compris combien le monde du travail et la majorité populaire rejettent cette réforme des retraites brutale et injuste.

Depuis les premières manifestations du 19 janvier, des millions de personnes ont défilé sans relâche et dans le calme, semaines après semaines, un peu partout en France. Démontrant leur farouche opposition au projet de réforme qui décale l’âge de départ à la retraite à 64 ans, fait fi des carrières longues, de la pénibilité au travail, de la précarité des seniors, de l’inégalité hommes-femmes…

Et si tous les salarié·es ne sont pas inscrits dans la grève reconductible, essentiellement pour des raisons financières, le soutien du monde du travail et de la population est là. Ce week-end encore, et avant la nouvelle journée de mobilisation jeudi, des rassemblements citoyens se sont formés un peu partout et notamment hier au soir à Montceau pour que le moteur continue de tourner.

Quand on ne veut pas aller au vote, il y a des risques démocratiques et aujourd’hui, le couple exécutif se retrouve pris au piège même avec 9 voix d’avance..

La lutte continue, il faut une consultation citoyenne. La CGT s’est toujours dite favorable à une consultation citoyenne sur la réforme des retraites. Si c’est un référendum d’initiative partagée (RIP) proposant l’abandon du texte, il faut que 185 parlementaires le demandent, puis le processus dure neuf mois et il faut au minimum 4,8 millions de signatures (10% du corps électoral). Mais c’est jouable.

Maintenir la forte mobilisation doit contraindre l’exécutif à ne pas appliquer sa réforme adoptée au mépris des principes démocratiques, et massivement rejetée. En attendant, le combat commun continue, la majorité de la population nous soutient. »

RENDEZ-VOUS JEUDI 23 MARS 2023 à 14H30

EN MANIFESTATION – PARKING DE LA MAIRIE À MONTCEAU