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mardi 7 novembre 2023 à 14:43

Montceau : Union locale CGT

"Pour faire face à l’inflation, la CGT est porteuse de propositions"



 

Notamment :

✦ indexer les salaires sur les prix avec l’échelle mobile des salaires ;

✦ augmenter le Smic à 2 000 euros bruts par mois pour 32 heures hebdomadaires ;

✦ augmenter les minima de branches et garantir une échelle qui reconnaît les qualifications et permet de vrais déroulements de carrière ;

✦ augmenter tous les salaires dans l’entreprise : ouvrir dès l’automne partout des négociations sur des hausses générales de salaire. L’égalité entre les femmes et les hommes, une priorité – Carrières hachées, temps partiels subis, métiers à prédominance féminine dévalorisés… Autant de raisons qui font qu’aujourd’hui encore les femmes gagnent 27 % de moins que les hommes, un phénomène qui s’amplifie à la retraite (leurs pensions sont inférieures de 40 % à celles des hommes). Près de 64 % des salarié·es au Smic sont des femmes. Elles sont donc parmi les premières victimes de l’inflation. Gagner l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes est donc une priorité, et là encore la CGT est porteuse de nombreuses propositions :

✦ revaloriser les métiers à prédominance féminine ;

✦ réviser l’index égalité pour qu’il fasse toute la transparence sur les inégalités et sanctionner les entreprises qui discriminent ;

✦ créer de nouveaux droits et moyens pour prévenir et lutter contre les violences sexistes et sexuelles au travail et en dehors ;

✦ créer un service public de la petite enfance, de proximité financièrement accessible à tou·tes ;

✦ allonger le « congé de paternité et d’accueil de l’enfant » à quatre mois, intégralement rémunéré ;

✦ mettre fin aux temps partiels subis ;

✦ mettre fin aux systèmes opaques d’individualisation des rémunérations et des primes ;

✦ conditionner l’octroi des marchés publics à l’égalité salariale.

 

Pas de boucle salaires-prix, mais une boucle profits-prix – Aux augmentations de salaire nécessaires proposées par la CGT, gouvernement et patronat opposent l’argument d’une boucle salaires-prix : pour eux, augmenter les salaires forcerait les entreprises à reporter les hausses sur les produits vendus, et donc sur les consommateur·ices, augmentant de fait l’inflation.

Si cette boucle n’a jamais été démontrée, l’existence d’une boucle profits-prix est bien documentée. Dans un rapport publié en juin 2023, trois chercheur·ses du FMI indiquent que les profits des entreprises sont responsables de près de la moitié de l’inflation.

En effet, en cas d’inflation, les entreprises ont tendance à préserver leurs marges autant que faire se peut, et surtout les bénéfices de leurs actionnaires. En 2022, alors que l’inflation était de 2,9 %, les entreprises ont versé 80 milliards d’euros à leurs actionnaires, soit 15 % de plus qu’en 2021 (qui était déjà un record) ! Les salaires n’ont évidemment pas connu une telle évolution… L’effet des profits sur l’inflation saute aux yeux lorsque l’on se penche sur la répercussion des prix de l’énergie.

Dans une étude parue en mai 2023, les auteur·ices indiquent que « sur la période de 2018 à mi-2022, les entreprises répercutent seulement 58 % des baisses. Elles répercutent en revanche complètement, voire un peu au-delà (127 %), des hausses de coûts énergétiques […].

Une hausse des coûts de l’énergie suivie d’une baisse de même ampleur ne ramènerait donc pas les prix de vente à leur niveau initial. »

Ces éléments sont à mettre en perspective avec les nombreux cadeaux offerts par l’État au patronat : les aides aux entreprises représentent ainsi le premier poste de dépense publique, 200 milliards d’euros en 2019. Sur ce sujet, la CGT porte encore des propositions ambitieuses :

✦ fin des trappes à bas salaires avec la suppression des exonérations de cotisations sociales ;

✦ création d’un comité national de suivi des aides publiques avec déclinaison régionales ;

✦ obligation de publication des données BDESE aides publiques sur les sites des entreprises ;

✦ conditionnement de l’octroi des aides publiques à des objectifs de relocalisation des productions, de

✦ réindustrialisation, de transition environnementale, d’augmentations de salaires, d’égalité femmes-hommes, d’emploi des seniors, de réduction du temps de travail ;

✦ interdiction des suppressions d’emplois ou des accords de performance collective dans les entreprises qui ont perçu des aides publiques pendant douze mois avec contrôle du CSE à l’issue de ce délai sur le stock d’emplois ; ✦ avis conforme du CSE en amont des demandes d’aides publiques et en aval de leur utilisation ; droit à l’expertise ad hoc financé à 100 % par l’employeur sur les demandes et l’utilisation des aides publiques ;

✦ rescrit Inspection du travail à disposition du CSE sur la conformité de la BDESE (Base de données économiques, sociales et environnementales) en matière d’aides publiques.

 

 

 






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