Montceau : Union locale CGT
"La direction de la Monnaie de Paris en tête pour la médaille d’or du mépris"
Communiqué :
« Mobilisé·es depuis le 19 mars dernier, les salarié·es grévistes de la Monnaie de Paris notamment en charge de la confection des médailles pour les Jeux olympiques de Paris 2024 attendent toujours de la part de leur direction une réelle augmentation des salaires. Ce jeudi 8 avril, ils étaient rassemblé·es devant l’établissement dans le 6ème arrondissement de Paris, en présence de Sophie Binet, Secrétaire
Générale de la CGT.
Cinquante salarié·es grévistes de la Monnaie de Paris, chargé·es notamment de la confection des médailles pour les JO, étaient rassemblé·es ce lundi 8 avril devant leur établissement dans le 6e arrondissement de la capitale.
Raison de leur colère : le mépris de leur direction face à leurs revendications salariales : « On subit l’inflation depuis 2 ans, la direction nous a seulement proposé une augmentation de 50 euros net, c’est un mépris total pour nos métiers ! » fustige Pascal Bros, délégué syndical CGT de Paris et doreur à la Monnaie de Paris.
À l’occasion de cette journée, les salarié·es mobilisé·es depuis le 19 mars dernier, avaient « confectionné » une médaille d’or « du mépris » à remettre à la direction, initiative rendue impossible par le service de sécurité bloquant l’accès aux locaux de l’établissement.
Cette grève initiée par la CGT de Paris, l’UGICT-CGT et la CGT Finances, prend sa source dans les négociations annuelles obligatoires (NAO) qui se sont déroulées le 27 février dernier. Des NAO qui se sont avérées « désastreuses » selon David Faillenet délégué syndical UGICT-CGT: « Lors de ces négociations, la direction n’a cessé de revoir à la baisse nos revendications et balayant une grande partie d’entre elles. ».
L’UGICT-CGT syndicat majoritaire dans l’établissement , revendiquait entre autres, 4,5% d’augmentation pour les salaires inférieurs ou égaux à 35 000€ bruts annuels ainsi que 3,5% d’augmentation pour les salaires supérieurs ou égaux à 45 000 € bruts annuels.
La proposition de la direction, signée par trois syndicats sur cinq, mais qui ne représentent que 48% du personnel, prévoit des hausses de salaires de 4,5% pour les salarié·es gagnant moins de 28.000 euros par an, puis un pourcentage dégressif qui tombe à 1,5% pour ceux gagnant entre 42.000 et 48.000 euros. Des propositions qui n’ont convaincu ni les salarié·es mobilisé·es ni le syndicat de l’UGICT-CGT se retrouvant de facto seul à mener la grève.
Depuis l’entrée en mobilisation des salarié·es, la direction de l’établissement de la Monnaie de Paris n’a proposé qu’ une prime d’intéressement sur la période des JOP s’élevant à 400 euros, en guise de fin de conflit. Secrétaire de la fédération des Finances CGT, Laurent Perrin, souligne que « dans ces établissements où l’image publique est prégnante, la répression syndicale et le mépris des dirigeants est monnaie courante, sans mauvaise jeu de mots. Sans arrêt, il faut leur faire valoir nos droits syndicaux et
devant un mouvement de grève comme celui-ci, on les sent très instables en refusant par exemple l’accès à la presse. »
Pour le syndicaliste, si rien ne bouge, le mouvement se déploiera à Bercy au ministère de l’Économie et des Finances. »