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vendredi 26 avril 2024 à 07:58

Montceau : Union locale CGT

"Santé au travail : se mobiliser pour préserver notre santé"



Communiqué :

« Hier, Jeudi 25 avril 2024 c’était la journée mondiale de la santé et sécurité au travail, cela n’a pas fait la une des médias.
Accidents et morts au travail, burn-out à répétition, risques psycho-sociaux en augmentation. Le gouvernement, ainsi que les employeurs, doivent mettre les moyens nécessaires sur la table pour diminuer, d’urgence, la souffrance causée au travail.

Nos cerveaux ne suivent plus – L’ensemble des salarié·es, les ingénieur·es, les cadres et professions intermédiaires rencontrent des problématiques liées à leur santé qui sont spécifiques. C’est notre santé mentale qui est en danger : 1 cadre sur 4 estime que sa santé mentale s’est dégradée ces deux dernières années (Apec, 2022) – Plus d’un cadre sur deux déclare ressentir un sentiment de surcharge, d’épuisement professionnel ainsi que de stress intense au travail (Apec, 2022) – 57% des professions intermédiaires déclarent être exposées au stress et à la violence dans le cadre de leur exercice professionnel.

Travailler, oui mais… Pour quoi ? La quête de sens au travail est définie comme devant comprendre trois éléments (Apec) :

✦ Ressentir plus d’affects positifs que négatifs dans l’exercice de ses fonctions ;
✦ Ressentir une satisfaction procurée par le contenu de ses missions, le développement de ses compétences, ainsi que par l’impact de ses actions ;
✦ Adhérer et contribuer au projet global de la structure qui emploie.

Or, une perte de sens se fait forcément ressentir quand les objectifs qu’on nous impose poussent au présentéisme, aux journées à rallonge, à ne jamais déconnecter, sans que pour autant les salaires suivent. 58% des professions intermédiaires indiquent que leur charge de travail a augmenté depuis le début de l’année. 1 cadre sur 3 déclare travailler plus de 45 heures par semaine – 88% des cadres de la fonction publique déclarent travailler pendant leurs jours de repos.

Des employeurs qui ne respectent pas leurs obligations légales – Le DUERP (Document unique d’évaluation des risques professionnels) est un document obligatoire dans les entreprises depuis 2001. Il consigne “le résultat de l’évaluation des risques pour la santé et la sécurité auxquels peuvent être exposés les salarié·es”. Or moins d’un employeur sur deux (46%) respectait cette obligation en 2016. (DARES, 2016)

Les ⅔ des professions intermédiaires disent ne jamais avoir été interrogées par leur direction sur les risques physiques (66%) ou
psychosociaux (63%) auxquelles ils et elles sont exposé·es dans leur travail.

Travailler moins pour vivre mieux – Un des leviers pour mieux vivre, et qui est plébiscité par la quasi majorité des travailleur·euses, est bien entendu de passer à la semaine de 4 jours, avec réduction du temps de travail. Très loin de la semaine en 4 jours que préconise Gabriel Attal, et qui impose de faire en un temps record le travail fait normalement sur 5 jours …

1 cadre sur 2 est favorable à la réduction du temps de travail par rapport à la législation actuelle Sources : Baromètre ViaVoice – Cadres – 2023 / Baromètre ViaVoice – Professions intermédiaires et techniciennes – 2023

L’ensemble des salarié·es, les ingénieur·es, les cadres et professions intermédiaires veulent réduire leur temps de travail ! Plus de 39h en moyenne pour les professions techniciennes et intermédiaires, plus de 42h en moyenne pour les cadres… le temps de travail de certaines
de nos professions est loin des 35h et ne diminue pas. Sous l’influence de l’intensification du travail, des nouvelles méthodes …

La CGT revendique :

✦le renforcement de la protection des travailleur·ses et le respect du droit de retrait ;
✦ une politique pénale du travail sévère et des condamnations des employeurs responsables d’accidents graves au travail ;
✦ l’interdiction du recours à la sous-traitance pour les activités à risques et le renforcement des responsabilités et la condamnation des donneurs d’ordre ;
✦ un renforcement de la réglementation pour protéger la santé et la sécurité des salarié·es ;
✦ le rétablissement et l’évolution des CHSCT, outil de proximité et de prévention par excellence ;
✦ un nombre suffisant d’inspecteur·ices du travail, le renforcement des effectifs de contrôleur·ses Carsat (Sécurité sociale) et l’élargissement de leurs prérogatives coercitives (arrêt de chantiers et travaux dangereux) ;
✦ l’indépendance de tou·tes les acteur·ices de la santé au travail, y compris des médecins du travail et des équipes des Services
de prévention et de santé au travail interentreprises (SPSTI).



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