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lundi 13 mai 2024 à 09:14

Montceau : Union locale CGT

"Pénibilité, horaires décalées : départs en retraite anticipée"



Communiqué :

« 64 ans, c’est toujours non ! Les cheminot·es vont partir plus tôt : À qui le tour ? Pour partir plus tôt à la retraite, comme à la SNCF, gagnons des départs anticipés.

Le gouvernement se mobilise contre l’Accord de cessation progressive d’activité signé à la SNCF parce qu’il va permettre aux cheminot·es de gagner quelques mois sur leur départ en retraite. Le gouvernement se permet d’intervenir dans une négociation d’entreprise quand elle est en faveur des travailleur·euses. Mais il reste muet quand, par exemple, les actionnaires augmentent le patron de Stellantis tout en organisant des licenciements. Quant à l’extrême droite, elle abandonne son image de défenseuse des salarié·es et reprend son véritable visage antisyndical et hostile au progrès social.

Cet accord de départ anticipé, s’il est le premier, ne sera certainement pas le dernier. Dans toutes les branches professionnelles, la CGT agit pour obtenir des mesures similaires. Nous étions contre la réforme des retraites qui a fait passer l’âge légal d’ouverture des droits de 62 à 64 ans, nous n’avons pas changé d’avis. La CGT se battra pour un retour à 60 ans maximum. De l’argent pour les salarié·es, pas pour le capital !

Si la SNCF était une entreprise privée et versait quelques milliards de dividendes à ses actionnaires, ça ne dérangerait ni les médias ni l’extrême droite. Par exemple, L’Oréal, dont le chiffre d’affaires est similaire au groupe SNCF, a versé 3,54 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires en 2023 – en hausse de 600 % en vingt ans ! Est-ce que l’extrême droite et la presse s’en offusquent ? Non. Mais quand il s’agit de dépenser quelques dizaines de millions d’euros pour les salarié·es, cela devient un scandale absolu. Cette indignation à géométrie variable est scandaleuse.

Il suffirait de ponctionner une petite partie des dividendes versés aux actionnaires pour financer le départ en retraite de tou·tes les salarié·es de plus de 60 ans encore en activité (1 700 000). Estce que nous devons laisser les dividendes, arrachés à notre travail, battre chaque année des records pendant qu’on nous demande toujours plus d’efforts et de sacrifices ? Ou est-ce qu’il serait juste d’en reprendre une partie pour améliorer nos vies ?

Le Gouvernement a utilisé tous les stratagèmes pour empêcher le référendum, le vote à l’Assemblée nationale et toutes les procédures démocratiques qui auraient pu bloquer son projet de réforme des retraites, conformément à la volonté de 70 % des citoyen·nes. La réforme a donc été imposée.

Le syndicalisme a montré qu’il pouvait être un contre-pouvoir efficace : notre mouvement social a ébranlé le Gouvernement. Il aurait fallu plus de grévistes, dans un peu plus de secteurs professionnels, pour que le gouvernement cède.

C’est une première leçon : il faut se syndiquer à la CGT et s’organiser. C’est la clef pour ne plus subir. La démocratie, ce n’est pas mettre un bulletin dans l’urne tous les cinq ans, c’est d’abord s’exprimer et se mobiliser pour faire entendre sa voix à chaque fois que quelque chose ne tourne pas rond. Ensuite, une grève, si elle est forte dans l’entreprise et bien organisée, n’est jamais perdante.

Lorsque les revendications ne sont pas satisfaites immédiatement, le niveau de mobilisation donne quand même de la force au syndicat pour négocier et arracher des avancées dans la durée. Par conséquent, la CGT a appelé ses syndicats et ses Fédérations professionnelles à poser par- tout la question de départs anticipés en retraite.

Dans votre entreprise, dans votre branche, vous pouvez vous aussi vous rapprocher de la CGT et vous battre pour partir plus tôt. Le mécanisme gagné à la SNCF permet à tou·tes les agent·es de partir en « inactivité » neuf mois avant leur départ en retraite. Cela signifie qu’elles et ils n’iront plus au travail, mais continueront d’être payé·es par l’employeur et d’accumuler des trimestres de
cotisations sur cette période. À l’issue des neuf mois, elles et ils partiront en retraite.

Pour les métiers à « pénibilité avérée », la durée d’« inactivité » peut monter à douze, quinze ou dix-huit mois selon la durée et le niveau d’exposition.

Désormais la Fédération CGT des cheminot·es va se battre pour imposer ce dispositif dans la branche ferroviaire, de manière à gagner cet acquis pour toutes les entreprises du secteur.

D’autres dispositifs existent dans d’autres professions. Il n’y a pas de fatalité : la CGT revendique le retour à un départ en retraite à 60 ans, et dès maintenant des départs anticipés dans toutes les branches professionnelles, notamment pour reconnaître la pénibilité des métiers. La CGT est à la disposition des travailleuses et travailleurs pour leur permettre de prendre leurs affaires en main et conquérir partout de nouveaux droits. »

 






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