Montceau : Union locale CGT
"Répression syndicale : la CGT tire le signal d’alarme"
Communiqué :
« Début juin, un meeting pour les libertés syndicales s’est tenu à Montreuil, au siège de la CGT pour alerter sur la répression qui s’exerce à l’encontre des syndicalistes.
Avec plus d’une centaine de personnes rassemblées au siège de la CGT à Montreuil. Militant·es CGT visé·es par la justice et représentant·es d’autres organisations syndicales ont pris la parole pour alerter sur les atteintes aux libertés syndicales et la répression qui, depuis les mobilisations de 2023 contre la réforme des retraites, ont atteint un niveau sans précédent.
Jean-Paul, Secrétaire Général de l’Union Départementale CGT du Nord, condamné, le 18 avril dernier, à une peine d’un an d’emprisonnement avec sursis par le tribunal correctionnel de Lille pour « apologie du terrorisme » a ouvert la soirée : « jamais de ma vie je pensais être condamné pour apologie du terrorisme en dénonçant une situation géopolitique, ici la guerre à Gaza. On essaye de nous faire taire, c’est très inquiétant ! » Et ce alors que de nombreuses procédures sont en cours à l’encontre de militants pro palestiniens : manifestations interdites en soutien à Gaza et conférences sur le sujet annulées partout en France, etc.
Dans un autre registre, Sébastien Menesplier, Secrétaire Général de la FNME-CGT et Secrétaire Confédéral de la CGT, a été convoqué par la gendarmerie le 6 septembre 2023 pour avoir pratiqué des coupures de courant lors de la mobilisation contre la réforme des retraites : « La dernière convocation d’un membre du bureau confédéral par la gendarmerie remonte à la guerre froide, soit il y a plus de
soixante ans. S’attaquer à un dirigeant, c’est envoyer un message de répression à tous les militants de la CGT », rapporte le syndicaliste.
Son cas ne fait pas exception. Myriam Lebkiri co-Secrétaire Générale de l’Union départementale du Val-d’Oise et Secrétaire Confédérale, s’est vue également convoquée par la gendarmerie le 8 décembre dernier, pour « dégradation légère d’un bien par inscription ».
Céline Verzeletti, également membre du bureau confédéral est attendue le 1er juillet au tribunal d’Aix-enProvence (Bouches du Rhône), à la suite d’une plainte en diffamation pour un tract publié sur le site de l’UFSE-CGT. Laurent Indrusiak Secrétaire Départemental de la CGT Allier, compte pour sa part 29 convocations au tribunal ou à la police et a été condamné pour avoir organisé des manifestations non
déclarées. Au total 1000 militantes et militants CGT ont été ou sont poursuivis devant les tribunaux pour avoir mené des actions de lutte contre la réforme des retraites.
Le 11 juin 2024, notre camarade Kamel Brahmi, Secrétaire Général de l’Union départementale CGT de Seine-Saint-Denis (93) et membre de la direction de la CGT, a été convoqué par la justice, à Saint-Denis.
Cette convocation fait suite à une mobilisation le 4 avril dernier, à l’occasion d’un déplacement du président de la République dans
cette commune du 93. Les personnels de l’éducation, alors en lutte, avaient décidé de porter leurs revendications pour un plan d’urgence
pour l’éducation en Seine-Saint-Denis directement auprès d’Emmanuel Macron ; une action pacifique et bon enfant, animée par
des enseignant·es, des parents d’élèves, des lycéen·nes et des militant·es syndicaux.
Lors du meeting de Montreuil, Sophie Binet Secrétaire Générale de la CGT a estimé que « les droits fondamentaux sont peu à peu
démantelés en France. Il faut faire la lumière sur ce recul de la démocratie qui déroule le tapis rouge à l’extrême droite.»
Elle a annoncé en conséquence saisir la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) au nom de la CGT pour obtenir un rapport sur l’atteinte aux droits humains. »