Montceau : Union locale CGT
"La valeur du travail, au cœur de la riposte sociale et politique 1/3"
Communiqué :
« La Cgt et son Ugict (Union générale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens) engagent toutes leurs forces pour déconstruire l’imposture Rn, et plus encore pour défendre une véritable alternative à la crise sociale et politique, fondée sur l’intérêt général et sur un autre
partage des richesses produites par le travail.
Ce samedi 15 juin 2024, 182 rassemblements ont réuni 650 000 personnes dans toute la France.
Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, suite au résultat de l’extrême droite aux élections européennes, les organisations et les militant·es de la Cgt bousculent leurs agendas pour s’engager en première ligne sur tous les terrains d’action, tout particulièrement dans le monde du travail.
L’Ugict aussi : comme l’ont détaillé les sondages, le vote d’extrême droite imprègne désormais toutes les générations, les hommes comme les femmes, tous les territoires, tous les secteurs y compris les services publics, mais aussi toutes les catégories sociales et professionnelles, y compris un cadre sur quatre.
Arrivé partout en tête des élections européennes, hormis dans quelques grandes villes, le Rassemblement national s’est positionné comme le premier parti des salarié·es. Son audience, inversement proportionnelle au niveau de diplôme, s’appuie sur de multiples ressorts.
Ce qui fait le terreau de l’extrême droite, ce sont quarante ans d’un néolibéralisme favorisé par les gouvernements successifs. Il a entraîné la déliquescence du lien social et de la solidarité ; la désindustrialisation ; le ressentiment dans certains territoires désertés par les services publics, que ce soit dans la France rurale ou dans de nombreux quartiers et zones périphériques.
D’où un sentiment de déclassement partagé au-delà des populations les plus modestes, du fait de conditions de vie dégradées, de l’appauvrissement, du chômage et de la précarité.
L’ascenseur social est bloqué, y compris dans les classes moyennes, et le salaire ne permet plus de vivre dignement : 9,1 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté en France selon l’Insee en novembre 2023. Globalement, s’est installée la certitude de ne rien maîtriser de sa vie et d’être méprisé par les élites qui nous gouvernent.
Un syndicaliste doit-il s’interdire d’évoquer certains sujets au travail ?
Selon les sondages les salarié·es « proches d’un syndicat » votent moins pour le Rn, dans chaque catégorie socio-professionnelle. Il n’en reste pas moins qu’un sympathisant Cgt sur quatre aurait voté à l’extrême droite. Les militants le reconnaissent, certaines idées réactionnaires sont banalisées dans leur milieu professionnel : « On s’interdit depuis longtemps des sujets clivants, que ce soit l’immigration, les discriminations envers les Lgbt, ou récemment, les enjeux de la situation à Gaza. On laisse parfois passer
des réflexions racistes ou souverainistes, y compris au sein du syndicat. Doit-on l’accepter, d’autant que certains parlent ainsi au nom de la Cgt ? » »