Montceau : Union locale CGT
"La valeur du travail, au cœur de la riposte sociale et politique 3/3"
Communiqué :
» Un document est spécifiquement consacré au bilan du Rn à l’Assemblée et au Parlement européen, témoignant que ses élu·es se sont toujours rangés du côté de l’ultralibéralisme, des dominants, à la droite de la droite. Pour n’évoquer que les choix relatifs au monde du travail, il s’est montré rassurant pour les patrons et le monde des affaires : refus d’augmenter les salaires minimum ou d’indexer les salaires et les retraites sur l’inflation, proposition d’abaisser encore le « coût » du travail à coups d’exonérations de cotisations sociales pour les entreprises, avec pour conséquence un nouveau tassement des salaires par le bas et un manque à gagner supplémentaire pour les caisses de la Sécu ou des retraites.
Des craintes existent aussi sur l’arrivée de syndicats « à la botte » dans les entreprises, et les conséquences pour le droit d’expression et de représentation, sans parler des conditions d’une « préférence nationale » à l’embauche ou à la promotion.
L’inquiétude grandit également chez les fonctionnaires, y compris parmi les hauts cadres. Que se passera-t-il dans les ministères, les préfectures, les tribunaux, l’Éducation nationale, etc ? « On peut observer ce qui se passe dans des pays comme l’Italie, où le monde associatif, le monde de la culture, la télévision sont également dans le collimateur, privés de subvention ou mis au pas.
La crise politique est la conséquence de la crise sociale. « Lutter contre l’extrême droite ne peut pas consister à seulement se mobiliser contre ses projets souligne ainsi un membre de la commission exécutive de l’Ugict. C’est aussi lutter pour le progrès social. Nous sommes riches de nos revendications, de nos propositions et de nos expériences dans tous les domaines qui concernent la vie économique, le travail, la protection sociale, la formation, l’éducation, la culture.
Nous ne partons pas de théories mais bien de ce qui est faisable et souhaitable, nous sommes en capacité d’en chiffrer les financements. »
La Cgt prend ses responsabilités et veut montrer que, contrairement à ce qu’affirment les dirigeants qui se succèdent depuis des décennies, d’autres choix sont possibles et permettraient de réparer et d’apaiser la société. D’ailleurs, malgré l’urgence d’une campagne express, les ressources syndicales ont contribué à nourrir le programme du Nouveau Front populaire, alliance des partis de gauche pour construire une alternative aux impasses des ultralibéraux ou de l’extrême droite.
Programme du nouveau Front populaire
Les premières mesures d’un gouvernement porteur de perspectives de progrès social :
✦ abroger la réforme Macron sur les retraites et celle limitant l’accès à l’assurance chômage ;
✦ revaloriser le Smic et indexer les salaires sur les prix ;
✦ instaurer l’égalité salariale entre hommes et femmes ;
✦ taxer les superprofits, dividendes et rachats d’actions ;
✦ réinvestir dans les services publics pour renforcer le droit d’accès à l’éducation, à la santé, à la mobilité.
La démocratie et le social au centre, cela veut dire aussi assurer davantage de justice sociale, un meilleur partage des richesses, et redonner une place aux représentants du monde du travail et au dialogue social. Avec le retour de CHSCT ayant du pouvoir, ou encore une présence syndicale renforcée dans les conseils d’administration.
Mais aussi au quotidien, favoriser un pouvoir d’expression et d’action sur son travail, pour lui redonner du sens.
Rester plus que jamais mobilisés quelques soient les résultats des législatives.
Préparer l’après, c’est continuer d’œuvrer à réparer le monde du travail, relocaliser et créer des emplois compatibles avec les enjeux industriels, technologiques environnementaux, donner des perspectives aux jeunes aussi, en envisageant comment reconnaître les années d’études et de formation, dans les entreprises comme pour le calcul des droits à la retraite. L’agenda revendicatif de la Cgt ne sera jamais clos. »