Communiqué :

« Analyse des mesures budgétaires et de leurs conséquences sur les ménages français 

En accordant la suspension de la réforme des retraites 2023, premier coup d’arrêt porté à cette réforme hautement contestée depuis 2023. C’est une vraie victoire pour les millions de travailleuses et travailleurs qui se sont mobilisés et ont exprimé leur refus

l’État devra compenser le manque à gagner attendu de cette mesure. Cela pourra se traduire par de nouvelles économies sur d’autres postes de dépenses publiques, une augmentation de certaines taxes ou cotisations sociales, ou encore une limitation de l’évolution des prestations sociales. Concrètement, les Français pourraient être sollicités financièrement, soit par une hausse de la fiscalité, soit par une réduction de certains services publics ou aides, afin de garantir l’équilibre budgétaire.

Le budget 2026 proposé par Monsieur Sébastien LECORNU, suscite de nombreuses interrogations, notamment sur sa transparence et ses effets sur le pouvoir d’achat des Français. Cet article propose de faire le point sur les éléments « cachés » ou peu mis en avant du budget et d’analyser en quoi ils peuvent influencer la vie quotidienne des citoyens.

Le budget 2026 s’inscrit dans la continuité des politiques publiques menées ces dernières années, avec un accent mis sur la maîtrise des dépenses, la modernisation des services publics et la transition énergétique. Cependant, certains arbitrages budgétaires restent peu visibles pour le grand public, ce qui alimente le sentiment d’un budget « caché ».

Ce que le budget 2026 pourrait cacher

• Des économies discrètes : Certaines coupes budgétaires dans les aides sociales, les dotations aux collectivités ou les subventions à certains secteurs peuvent être peu médiatisées mais avoir des conséquences concrètes sur les services rendus aux citoyens.
• Des hausses de taxes indirectes : Plutôt que d’augmenter les impôts directs, le budget peut prévoir des ajustements sur les taxes indirectes (carburant, tabac, TVA sur certains produits), qui pèsent souvent davantage sur les ménages modestes.
• Des reports de dépenses : Pour afficher des comptes publics équilibrés, certaines dépenses importantes (infrastructures, santé, éducation) peuvent être repoussées à plus tard, ce qui peut détériorer la qualité des services publics à moyen terme.

Conséquences sur le pouvoir d’achat

Le pouvoir d’achat des Français dépend non seulement des revenus, mais aussi du coût de la vie et de l’accès aux services publics. Voici comment le budget 2026 peut impacter le quotidien :

• ‘’ Année Blache’’ Gel des prestations sociales et pension des retraites, qui réduit le soutien financier à certaines catégories de la population (familles, retraités, chômeurs).
• Suppression de l’abattement de 10% pour les retraités
• Augmentation des coûts indirects via la fiscalité sur la consommation (TVA, taxes écologiques), qui touche l’ensemble des ménages, en particulier les plus modestes.
• Moindre investissement public pouvant entraîner une dégradation des services ou une hausse des tarifs (transports, santé, éducation).
• Gel du barème des impôts, effet direct sur l’augmentation du montant des impôts pour un grand nombre de ménage.

Transparence et débat public

Face à ces enjeux, la transparence budgétaire est essentielle. Les citoyens comme les parlementaires doivent disposer de toutes les informations pour comprendre les choix opérés et leurs répercussions réelles. Le débat sur le budget 2026 doit donc porter aussi bien sur les mesures affichées que sur celles qui sont moins visibles, mais tout autant déterminantes pour le pouvoir d’achat.

Le budget 2026 de Monsieur LECORNU, comme tout budget d’État, comporte des arbitrages parfois peu lisibles pour le grand public. Il est crucial de rester vigilant sur les mesures discrètes qui peuvent impacter le pouvoir d’achat, notamment via des hausses indirectes ou des réductions de services. Seule une information claire et complète permettra aux citoyens de mesurer l’impact réel de ces choix budgétaires. »

CFDT Métallurgie Bourgogne

MERLIAUD Patrick