Si les souvenirs nous reviennent lorsque en Juin 2024, la FFF dévoilait le Groupe G dans lequel on retrouvait le FC Louhans Cuiseaux, le FC Gueugnon et le FC Montceau, il semblait déjà écrit que plusieurs événements viendraient forcément amenuir les chances de nos clubs en quête du maintien. Aujourd’hui, fin Avril, la Saône et Loire vient sans doute de perdre ces 3 clubs en National 3. 

Nostalgique d’abord et historique par la suite, le FC Gueugnon aura traversé la saison comme un fantôme, sans même s’offrir un espoir puisque le Stade Jean Laville n’aura connu qu’une seule joie dans ses travées. Les effectifs parisiens ont été simplement plus forts que les Forgerons qui n’auront pas bénéficier d’un effectif qualitatif pour rivaliser avec un championnat qui ressemble davantage à la CFA2 de l’époque. Manque cruel de qualité, défaillance mentale, choix de recrutement, si nos confrères médiatiques ont déjà résumé les raisons d’un échec, on rappellera que depuis 2 saisons désormais, le FCG était concerné par le maintien et bien avant l’arrivée des clubs Parisiens dans le championnat. De plus, l’histoire aura vue l’emblématique Philippe Correia, être destitué de son banc au profit d’un nouvel entraîneur, Fatsah Amghar, qui n’aura pu éviter la relégation, un acte inédit depuis 2011 et la reconstruction d’un FCG qui sortait d’une relégation administrative. En somme, la réforme de la Fédération Française de Football pour renforcer les niveaux amateurs, aura eu raison de nos clubs locaux, qui n’étaient pas forcément préparés et n’ont pas été à la hauteur des attentes sportivement et structurellement.  Pour la première fois depuis quasiment 15 ans, Gueugnon va connaître le purgatoire à savoir l’élite régional: La R1 Herbelin. 

Si on évoque Louhans Cuiseaux, on évoque des problèmes similaires au FC Gueugnon mais davantage axés sur la gestion financière, des joueurs impayés parfois, une confiance très longue et affirmée à l’ancien entraîneur, Basile de Carvalho, une politique sportive souvent en décalage avec la réalité d’un championnat très relevé. Une usure mentale qui porte les deux effectifs Seniors à la relégation respectivement en R1 Herbelin et en Régional 2. Historique du patrimoine Bressan, la Saône et Loire regrettera de voir le Stade de Bram disparaître de la programmation fédérale de N3. 

Finalement, seul le FC Montceau avait espoir avec une légère différence qui réside toutefois pour Lionel Large qu’on peut définir comme le manager général historique du club, lui qui cumule plus de 40 licences au FCMB et porte à bout de bras, la formation Montcellienne avec ces deux compères, Nicolas Flèche et Eric Fournier, les co-présidents. Montceau n’a que très peu de ressources financières, diamétralement opposé au budget géré par Gueugnon et Louhans. Large se bat avec sa fraîcheur locale, un budget alloué en en majeur parti par la municipalité et un soutien infaillible des petites entreprises qui accompagnent leur club populaire à la lutte avec les formations parisiennes qui bénéficient de nombreuses subventions régionales d’Ile de France. Incomparable avec la saison du FCG et du FC Louhans finalement, Montceau est promis à une forme d’honorabilité puisque les Rouges et Blancs ont su être vivants à quelques journées de la fin alors les autres clubs sont déjà relégués, avec une masse salariale plus faible, et ce n’est pas un euphémisme, les joueurs travaillent quasiment tous à côté du football et jouent le week-end en N3. Quoi qu’il arrive, Large aura essayé un pari qui semblait fou de lutter contre les Parisiens, reste à donner une issue positive aux Montcelliens même si les espoirs sont très faibles désormais à 4 journées de la fin.

Gueugnon est hors-course, Louhans est hors-course, Mâcon est maintenu, Montceau en grande difficulté en attendant peut-être de voir Chalon être promu, les Chalonnais absents de plusieurs saisons en N3 sont leaders et rêvent de répondre positivement à la réforme des meilleurs 1er contre le Top 6. Alors la Saône et Loire a l’espoir que les clubs puissent sauver définitivement la région d’un marasme sportive, d’un futur anonyme, sans visibilité et sans saveur condamné à l’entre soi… purement régionale finalement et sans doute très difficile à reconstruire même si on a la certitude que pour l’un d’entre eux, ce ne sera qu’un au- revoir …