Ce 9 avril à 18 h 30, à la bibliothèque Françoise-Giroud de Blanzy, la caravane des autrices francophones a posé ses livres salle des contes. 5 autrices francophones ont rencontré le public du Bassin minier. Pour en savoir plus : https://montceau-news.com/culture/823015-venue-de-la-caravane-des-autrices-francophones-a-blanzy-mercredi-9-avril-a-18-h-30.html

Elles étaient présentes, souriantes et très avenantes, très professionnelles. Béatrice Riand, Yasmina Jaafar, Véronique Tadjo, Nancy Reichl-Lange, Elisabeth Granjon si proches du public dans cette petite salle, que cette soirée ne pouvait que s’inscrire dans la chaleur humaine et la proximité. 

Tout le monde s’était préparé à cette soirée au programme alléchant. 38 personnes avaient fait le déplacement et elles ne l’ont pas regretté, ça a été une découverte, un enchantement, un coup de poing au plexus, un choc culturel.

Montceau News a interviewé chacune et chacun du public après la soirée, au moment du verre de l’amitié, et les impressions sont unanimes : des moments très riches en émotions, de vrai partage avec les autrices qui ont beaucoup impliqué le public dans le déroulement de la soirée. Ce qui a été très remarqué, c’est la simplicité, l’humilité du positionnement de ces femmes de talents porteuses d’histoires et de cheminements hors du commun. Aucune gêne, beaucoup d’empathie et surtout une fluidité des exposés et des échanges. C’est Claude Thomas, président du Centre de la francophonie de Bourgogne, qui a animé la soirée et assuré la présentation de chaque autrice et de leur ouvrage. Il a su canaliser les échanges pour rester dans le sujet et éviter les digressions.

Évidemment, lorsque l’on est face à un univers aussi riche ou aussi prégnant que celui de chaque autrice, on a envie de questionner, de rebondir, d’en savoir toujours plus. Bien entendu, il ne s’agissait pas d’une soirée comme une autre, pas d’invitées comme les autres, pas d’une démarche habituelle. Cette soirée, la première étape de la caravane, offrait aux participants comme aux invitées une sorte d’instant suspendu au cours duquel les récits, les discussions, les temps de réflexion constituaient un voyage dans des univers humains nouveaux, intimes, en prise directe, comme des acteurs et non plus comme des témoins. On ne partage vraiment les joies, les peines, les souffrances de l’autre qu’en le regardant dans les yeux en temps réel. Ce fut la grâce accordée à tous ce mercredi 9 avril à la bibliothèque de Blanzy dans la salle du conte.

Car, outre leur carrière littéraire qui a été évoquée, ce sont leurs combats pour les droits des femmes ou des jeunes filles qui ont dominé les débats, avec pour éclairage leurs regards sur la société et sur la politique mondiale, sur les luttes incessantes modernes comme passées pour l’émancipation, la reconnaissance, l’égalité et la liberté. Ce sont ces récits, ces échanges, ces découvertes et ces compréhensions soudaines, comme des flashes parfois, qui ont donné l’impression de recevoir comme un coup de poing au plexus. Il est des mots qui décrivent des maux, qui concrétisent le mal et font du bien à être échangés avec d’autres.

Un couple de Sanvignards a expliqué, à la fin de la soirée, à Martine Servy (la présidente de Mine de Lire planant sur un petit nuage) le grand plaisir qu’il a ressenti à avoir participé à « cette soirée digne de la grande librairie, mais à Blanzy ! ». Fermez le ban.

Une séance de dédicace a eu lieu avant et pendant le verre de l’amitié.

Ensuite, l’équipe de Mine de Lire, Claude Thomas et les autrices ont continué les échanges et les discussions autour d’un repas partagé. La séparation à 22 h 30 a été très émouvante.

 

Donc, bilan : une magnifique soirée pleine d’émotions et de sujets de réflexion.

 

Gilles Desnoix