Centre hospitalier de Montceau-les-Mines : Une aide-soignante témoigne
Pour réconcilier patients et personnel soignant
Retraitée depuis plusieurs années, elle est revenue prêter main forte à ses collègues au cours du printemps, pendant le confinement. Encore aujourd’hui elle fait des remplacements dans différents services du Centre hospitalier de Montceau-les-Mines. Et elle s’offusque de la présentation des soins réalisés dans ce centre hospitalier et des commentaires quant à la communication entre patients et personnel soignant.
Au printemps on applaudissait les soignants et aujourd’hui, on serait prêts à leur taper dessus ?
Elle se veut à tout prix rassurante : « On ne sauve pas que les vieux. L’hôpital est pour tous. »
Cette aide-soignante veut rappeler aussi les conditions de travail du personnel soignant et la fatigue et le stress encore très présents. Elle rappelle la lente et progressive dégradation des conditions de travail depuis plusieurs années : pénuries d’infirmières, d’aides-soignantes.
Et vient s’ajouter à cela la crise sanitaire ! « Ce n’est pas facile » nous confie-t-elle.
Ce n’est pas simple d’avertir les gens. Comment comprennent-ils ? Quels mots ont été réellement prononcés par le personnel soignant mis en cause par l’épouse d’un patient hospitalisé et atteint de la Covid-19 ?
Pour rappel sur le sujet de la sortie des patients, voir :
Et de poursuivre : « On ne nous aide pas au niveau médiatique. On n’a plus le droit aux erreurs. On doit être parfait. On n’a pas des clients en face de nous. On est à l’hôpital. »
Et pour préciser encore ses intentions : « Mon idée est de défendre tout le monde : les usagers et le personnel. Tous les âges sont importants. Ce n’est pas la sélection. Le soin, c’est pour tout le monde. Il faut de la place pour tout le monde quand le temps est venu de rentrer chez eux pour d’autres. »
Elle admet aussi que la parole peut parfois dépasser la pensée. Toutefois « si on veut sauver cet hôpital, ce n’est pas en faisant comme ça (en sur-médiatisant une incompréhension ou une maladresse) qu’on va y arriver. »
« Pour le personnel soignant, c’est une période sensible. Des retraités sont de nouveau rappelés pour apporter du soutien aux équipes en place. »
Et de conclure : « On n’est pas en guerre. Il faut vivre ensemble, s’écouter ».
Un appel donc à mieux vivre ensemble et à mieux s’écouter pour mieux se comprendre.
EM
7 commentaires sur “Centre hospitalier de Montceau-les-Mines : Une aide-soignante témoigne ”
La liberté d expression, la liberté de la presse sont des principes fondamentaux de notre démocratie. Fini le temps d une médecine ou tt était mis sous le boisseau…
Je suis tout à fait d’accord avec ce soignant, les applaudissements au printemps et maintenant on nous crache dessus. Toute une polémique pour une sortie, mais où va t’on? On entend des choses intolérables et inacceptables venant d’un article d’un autre site et qui plus est mensonger. Le personnel médical et paramédical a été mis à rude épreuve et c’est loin d’être terminé. Alors laissez nous faire notre travail, nous on ne critique pas le votre!!!
Bravo madame pour votre engagement et ce témoignage de l’intérieur.
Merci.
Bravo, 1 grand merci.
Très solidaire.
Bravo, 1 grand merci.
Très solidairement.
Chère Madame, navré de vous décevoir, mais on a changé d’époque.
Si vous et ceux de votre génération ont gardé le sens du respect d’autrui, ce n’est pas le cas de la nouvelle génération.
J’aimerais vous reprendre sur vos inquiétudes:
– On est bien des clients, car on paye (cotisations sociales, complémentaire, impôts, etc..) et vous avez un devoir de résultat. Le fait d’être dans un hôpital ne vous donne pas un droit au refus d’être critiqué.
– quant à la sur-médiatisation, c’est bien ce que demande notre nouvelle société. Et ceux qui en jouent veulent seulement tirer la sonnette d’alarme pour signaler les dérives et espérer des améliorations. Si on ne dit rien (habitudes de votre génération) les dérives amplifieront.
Donc, le meilleur appel que vous, femme d’expérience, devrait lancer, serait de sensibiliser vos collègues pour qu’en toute circonstance ils respectent les malades et leurs proches.
PS: Je fait partie de ceux qui ont été totalement déconsidérés par certains employés de cet hôpital.
Oui comme avec la police au moment des attentats. Tout le monde adulait les policiers, les embrassait et aujourd’hui beaucoup de haine envers eux.