Aujourd’hui la Bourgogne Franche-Comté constitue la région de France la plus infestée par des tiques porteuses de pathogènes. Parmi ceux-là, la bactérie Borrelia est à l’origine de la maladie de Lyme. Les conséquences de la maladie peuvent être très graves chez l’être humain.

Pour rappel, voir : https://montceau-news.com/sante/643324-attention-aux-tiques-la-bourgogne-franche-comte-premiere-region-de-france-des-tiques-porteuses-de-pathogenes.html

 

Et les animaux peuvent aussi être touchées par la maladie, comme nous l’a confirmé un vétérinaire expérimenté exerçant sur la CUCM.

Toutefois, le chien peut profiter d’une couverture vaccinale, un vaccin contre la maladie de Lyme autorisé sur le marché depuis 1996. Ce vaccin a connu plusieurs évolutions, puisque à présent il comprend trois souches : borrelia burgdorferi, garinii et borrelia afzelia.

 

Et un premier constat s’impose, corroboré par l’expérience du praticien animalier rencontré : chez l’animal, la maladie de Lyme est mieux soignée que chez l’être humain et mieux diagnostiquée.

Au lieu de devoir attendre plusieurs semaines avant de pouvoir réaliser un test de dépistage chez l’être humain, celui-ci peut l’être quelques jours seulement après la piqûre par la tique sur l’animal.

 

Des laboratoires vétérinaires plus performants pour le diagnostic

 

Les processus engagés pour diagnostiquer les animaux sont plus efficaces. Et si le test (par une prise de sang) revient positif, un traitement par antibiotique suffira à rétablir votre animal de compagnie. Le test qui s’appelle SNAP4DXPlus détecte toutes les maladies parasitaires. Il s’agit d’un test semi quantitatif qui se pratique en 10 minutes. Si le le résultat est positif, d’autres examens seront nécessaires pour confirmer le diagnostic.

Le traitement par antibiotiques durera quant à lui 1 mois, y compris s’il s’agit d’une forme chronique. Ensuite, le chien traité fera l’objet d’une nouvelle vérification par sérologie pour confirmer sa guérison.

Pour autant même si le diagnostic de l’animal est aisé, le vétérinaire rencontré observe : « On voit peu de maladie de Lyme aiguë. On voit plutôt des Lyme chroniques. »

 

En effet, les maîtres des animaux ne consultent pas immédiatement leur vétérinaire après la piqûre d’une tique, soit parce que l’animal a pu se débarrasser de la tique avant que le maître ne la voit, soit parce que le maître souhaite limiter les coûts des soins. Ceux-ci ne sont en effet pas remboursés par la sécurité sociale.

« On le voit plus tard, généralement à cause des symptômes » explique le vétérinaire.

Ces symptômes sont les suivants :

• fièvre,
• inflammation articulaire (boîterie etc.)
• problèmes de reins (insuffisance rénale)
• anorexie
• manque d’énergie etc.

 

Des chats moins sujets à la maladie de Lyme

 

Le vétérinaire a constaté aussi qu’on voit beaucoup moins de cas de Lyme chez le chat. C’est même plutôt rare : soit parce qu’ils ne prennent pas la maladie, soit parce que ceux-ci possèdent une résistance immunitaire spécifique. En effet, il n’est pas rare de constater que certaines maladies existent chez le chat et pas chez le chien et vice-versa.

 

Et comme le précise aussi le professionnel de santé animalière, les animaux d’élevage peuvent prendre la maladie de Lyme avec des sensibilités variables.

S’agissant des animaux de compagnie, si ceux-ci sont diagnostiqués et traités tôt, ils n’en meurent pas, sauf d’insuffisance rénale.

 

Afin de protéger les animaux de compagnie, il existe des solutions avec des anti-tiques par voie orale. Si la tique pique, elle meure immédiatement. Elle n’aura pas eu le temps d’infecter l’animal. Autrement dit, si votre animal de compagnie est traité régulièrement avec ce type de produits, le risque d’être contaminé par la maladie de Lyme et les autres bactéries et virus que la tique peut transmettre, est faible.

 

Pour un chien, cela correspond à un budget de 10€ par mois en moyenne.

Et si malgré tout votre animal devait être piquée par une tique, enlevez celle-ci avec un crochet à tique en tournant et non pas en tirant.

 

Et pour couper court à toutes les idées reçues concernant la tique : si jamais la tête est restée sur votre animal, la tique ne repoussera pas. Elle est morte. Et il n’y a pas plus d’augmentation de risques de maladie. Elle tombera quelques temps plus tard.

 

Protéger, tester, traiter

 

En résumé, protéger son animal de compagnie des maladies transmises par la tique porteuse de pathogènes est possible et assez aisé grâce à un vaccin qui a fait ses preuves depuis plus de 20 ans sur les chiens contre la maladie de Lyme notamment. Ensuite et même si votre chien est vacciné, protégez régulièrement votre animal de compagnie grâce à des anti-tiques à donner par voie orale.

 

En cas de piqûre, faites tester le plus rapidement possible votre animal. Les tests sont fiables. Si vous tardez, dès l’apparition des premiers symptômes, allez immédiatement voir votre vétérinaire.

Suivez le traitement d’antibiotiques pendant un mois pour votre animal et surtout refaites-le tester pour vérifier qu’il soit guéri. Il peut être nécessaire de prolonger le traitement. Il est important de le faire afin d’éviter les complications telles que l’insuffisance rénale.

 

Les moyens de prise en charge vétérinaire de la maladie de Lyme sont bien meilleurs que pour les êtres humains. Et surtout, il est possible de protéger son animal de compagnie.

 

A ce jour, il n’existe pas encore de vaccin contre la maladie de Lyme à destination des êtres humains. Pour autant, des recherches sont toujours en cours pour permettre sa prochaine commercialisation.

 

EM