Mont-Saint-Vincent : l’eau au centre de la visite du préfet
La CCM apporte et apportera son aide aux agriculteurs
En ces temps troublés, où les agriculteurs sont mobilisés, le premier ministre a demandé au préfet d’occuper le terrain et d’aller prendre la température dans le milieu agricole. Yves Seguy, préfet de Saône et Loire, s’est rendu au GAEC Chardeau ce samedi matin pour aller à la rencontre des agriculteurs et également pour mettre le focus sur un problème d’aide de la CCM.
David Marti a rappelé lors du dernier conseil communautaire du jeudi 15 février 2024 que depuis 3 ans, la CCM a mis en place un dispositif d’aide aux agriculteurs pour l’accès à l’eau afin de conforter l’activité des exploitations en allégeant les factures d’eau. « Malheureusement, à la faveur des dernières décisions d’attribution d’aides que j’ai prises, le contrôle de légalité m’a écrit pour me signaler la prétendue illégalité du dispositif ».
Ce samedi matin, le préfet a approuvé ce dispositif et la CCM pourra maintenir son soutien financier aux agriculteurs. Le GAEC Chardeau a bénéficié d’une aide de 6 000€ pour un montant total des travaux de 15 300€ à savoir, l’installation d’un surpresseur et d’une dizaine de points d’eau, des bacs d’abreuvement alimentés avec de l’eau issue de sources pour que les vaches aient accès à une eau propre et en quantité.
Le préfet parle de mesure d’économie de l’eau dans une période où elle se fait rare.
Il est préférable de favoriser ce système plutôt que d’avoir à remplir les citernes d’eau potable. C’est donc une mesure de préservation de l’eau.
Il est vrai que pour une aide économique à l’agriculture, il faudrait une décision du conseil régional.(loi NOTRE)
Le préfet a fait preuve de bon sens et a décidé de ne pas transmettre au tribunal administratif, préférant parlé de préservation et d’économie d’eau.
Cette mesure de bon sens doit permettre à la CCM de poursuivre ses aides aux agriculteurs.
David Marti : « « Nous sommes dans un système vertueux. Il faut nous laisser cette possibilité. Je vais rencontrer les exploitants et voir comment les soutenir.
Dans un premier temps, Nicolas et Julien Chardeau ont présenté leur exploitation de 280 hectares, 80 % de prairies naturelles, ayant pour activité principale l’élevage et exposent leurs difficultés et revendications.
« Nos revenus ne sont pas suffisants vu les heures que l’on fait. On ne part pas en vacances, on ne peut pas. On prend toutes les aides, tous les pansements. Les aides de la CCM on en a besoin. Concernant la réglementation, on a l’impression qu’il y a deux poids deux mesures ». Julien Chardeau est également président du GDS 71
(Groupement de Défense Sanitaire) : « Sur le département, il y a dix exploitants qui sèment la zizanie, qui ternissent notre image et la profession. Ils laissent leurs animaux divaguer avec le risques de problèmes collatéraux : accidents, maladies, …
Il faut alléger la procédure pour intervenir.
À contrario, quand on reçoit la visite de l’OFB ( Office Français de la Biodiversité) qui arrivent avec leurs pistolets. On n’est pas des bandits alors qu’on travaille proprement. On n’a plus le droit de passer la cureuse ».
« On a l’impression d’avoir à faire à des militants plutôt que des fonctionnaires de l’État qui imposent leurs idées personnelles », précise Jean Girardon, maire de Mont Saint Vincent.
« La taille des haies, l’élagage succinct n’est plus autorisé sauf si danger routier par contre on peut utiliser des produits sanitaires. On marche sur la tête ! »
Christian Bajard (FDSEA) : « On a accepté un certain nombre de choses. Vous allez prendre l’autorité des contrôles de l’OFB.
Le préfet comprend l’irritation des agriculteurs. Il partage l’idée qu’il y a des contrôles à revoir et souhaite que le bon sens soit au rendez-vous.
Christian Bajard : « On a beaucoup d’attentes. On a de bonnes relations avec les services de l’État. On attend des mesures fortes, surtout sur les revenus. Il faudrait compléter l’arsenal et changer le logiciel pour rassurer le milieu agricole et les inciter l’installation des jeunes.
Le sidées bruxelloises ou parisiennes ne sont pas forcément adaptées au terrain. Faites remonter au ministre : 30 ans de contraintes, de mesures incohérentes, plus le loup, c’est incompréhensible !
Les agriculteurs ne sont pas résignés. La puissance publique doit apporter des réponses et transformer l’essai ! »
Le préfet assure les présents de son engagement et de sa mobilisation sur les différents sujets soulevés. Je suis en connection pour capter les arguments des uns et des autres.
On y consacre du temps et on ne s’arrêtera pas au salon de l’agriculture ».
https://montceau-news.com/agriculture/537406-agriculture-communaute-urbaine-creusot-montceau.html
J.L Pradines