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vendredi 4 juin 2021 à 06:03

Gestion des déchets au sein de la CUCM : plusieurs associations s’interrogent sur CMR

Oui la CUCM a fait le bon choix pour Creusot Montceau Recyclage



 



 

Ce mercredi matin, une commission de surveillance du site de l’usine Creusot Montceau Recyclage (CMR), usine de recyclage de la CUCM, s’est tenue au C2 à Torcy.

C’est en présence des services de la Préfecture, de la CUCM, de la direction de CMR, du maire de la commune de Torcy, de riverains et plusieurs associations de riverains que la commission s’est tenue.

 

Cette commission permet de présenter l’activité de la structure. Les services de la Préfecture peuvent alors faire état de points de vigilance au niveau environnemental pour le site et les riverains. Et les associations peuvent poser leurs questions ou attirer la vigilance des services de l’État.

 

Après l’annonce du rapprochement de la CUCM et du SMET, l’association Stop Bourgogne Poubelle s’est récemment exprimée sur le projet annoncé de transformation de l’usine CMR.

 

Pour rappel, voir : https://montceau-news.com/environnement/644649-creusot-montceau-recyclage-bientot-specialise-uniquement-dans-le-tri-selectif.html

 

Et Bruno Cuby, Président de l’association avait aussi à ses côtés l’association Autun Morvan Ecologie et l’UFC Que choisir ce mercredi matin. Ces trois structures ont été très attentives aux présentations du directeur de CMR ainsi que de l’inspecteur de la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement).

 

Il en ressort que la structure CMR qui date de 1993 est sans doute gérée au mieux dans les conditions techniques de l’outil. Malgré une maintenance régulière et des travaux réalisés à plusieurs reprises, l’outil est en bout de course. Donc oui le Président David Marti a raison de vouloir investir dans CMR. L’outil est en fin de vie et ne répond plus aux normes environnementales. La DREAL pointe du doigt depuis plusieurs années des problèmes de rejets de substances dans les eaux. Certains paramètres ne peuvent être respectées par la structure sans que cela engage des sommes conséquentes : 2 millions d’euros au bas mot.

 

Et dans ce contexte, la DREAL a dressé récemment une amende à CMR, ne pouvant que constater l’impossibilité de solutions correctives immédiates. Conclusion : soit CMR disparaîtra, soit CMR se transformera suivant un budget conséquent.

 

Et c’est bien là que convergent les volontés des associations et de la CUCM : maintenir un outil sur le territoire et qui répondent aux normes environnementales.

 

Un planning très serré

 

Le représentant de Autun Morvan Ecologie ne s’est d’ailleurs pas gêné pour faire part de son incompréhension face au planning plus que serré pour les travaux futurs de CMR et le rapprochement avec le SMET. Les représentants présents de la CUCM ont ainsi expliqué que d’autres rapprochements avaient été envisagés avec d’autres EPCI. Le temps passant, la CUCM et le SMET ont décidé d’accélérer le mouvement pour respecter autant que faire se peut le calendrier imposé par l’Europe et la France.

 

Les nouvelles procédures doivent être mises en place dès janvier 2023. Et CMR est sous contrat avec la CUCM jusqu’à fin 2024. Dans l’hypothèse avancée lors du dernier conseil communautaire par David Marti de travaux au sein de CMR, ceux-ci durerait 6 à 8 mois, durée pendant laquelle les déchets de la CUCM seraient d’ailleurs détournés vers d’autres centres de tri.

 

Toutes ces questions ont fait l’objet d’échanges entre les associations présentes et les services de la CUCM et de la Préfecture. Ces échanges cordiaux ont cherché à mettre en avant les inquiétudes des riverains, aussi le devenir du site qu’il perdure ou qu’il ferme et la question environnementale, y compris à travers le transport des déchets vers d’autres lieux de traitement.

 

Les associations se sont aussi intéressées aux eaux résiduelles rejetées par CMR et le centre d’enfouissement de Torcy. Celles-ci souhaitent une surveillance accrue notamment au niveau des nano-particules de plastiques présentes en suspension dans l’eau et qui ont déjà causé des désagréments dans les canalisations de l’entreprise Sita-Suez.

Les associations craignent des répercussions sur le réseau du tout-à-l’égout de la CUCM.

 

Pour rappel sur le sujet, voir : https://montceau-news.com/environnement/633842-le-centre-denfouissement-de-torcy-toujours-sous-surveillance.html

 

Elles craignent pour les eaux rejetées dans la Bourbince notamment après traitement par le Station d’épuration de Torcy qu’ils jugent inadaptée aux rejets des sites de traitement des déchets (centre d’enfouissement et CMR). La DREAL est à l’écoute en reconnaissant que les valeurs limites acceptables ne cessent d’évoluer. Les nano-particules ne sont pas encore à l’ordre du jour ni dans les capacités de traitement d’un site comme la station d’épuration de Torcy.

 

Pour autant, la problématique de ces particules est bien reconnue.

 

Le traitement des déchets à l’étude par la CUCM

 

Depuis lundi, une étude a été lancée par la CUCM sur les volumes de biodéchets afin de trouver la meilleure façon pour le traitement et le transport de ceux-ci.

 

Concernant la STEP (station de traitement des eaux usées de Torcy), les associations appellent la CUCM à être plus vigilante sur les normes exigées dans la prochaine convention avec les sites de traitement de déchets qu’il s’agisse du centre d’enfouissement de Sita Suez ou de CMR.

 

Les associations ont d’ores et déjà demandé à la CUCM d’être associée aux réflexions sur l’avenir de CMR, quels que soient les choix retenus in fine par l’EPCI.

 

Il n’est plus tant question aujourd’hui de simples histoires d’odeurs que de répondre avant tout aux enjeux environnementaux, ce à quoi s’accordent associations et la CUCM.

 

L’avenir de CMR reste encore donc à être précisé dans les prochains mois.

 

 

LD

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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